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Plaque en hommage aux morts de l'escadron FFI de Vaugirard

Légende :

Plaque en hommage aux morts de l'escadron FFI de Vaugirard, qui a pris part aux combats de la libération de Paris avant de s'amalgamer à la 2e DB, située à côté de la plaque en hommage à Roger Corrouge, 39 bis, rue de Dantzig, Paris XVe

Genre : Image

Type : Plaque

Source : © Département AERI Droits réservés

Détails techniques :

Photographies numériques en couleur (voir verso).

Date document : 2014

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris

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Contexte historique

L’Escadron de Vaugirard 
Sous les ordres du capitaine de Monségou, l'escadron franc de Vaugirard est partout où l'on se bat dans Paris. Aide aux F.F.I du commandant Ledroit qui attaquent le dépôt de la S.M.I.N rue Lecourbe, prise des frigos des abattoirs de Vaugirard, 96 rue de la Procession, occupation d'un garage de la rue des Morillons, récupération d'armes sur des soldats allemands dans le 16e arrondissement, combats de la place Cambronne, de l'Ecole Militaire, de la rue Vaugirard… Les hommes se sont dépensés sans compter pour libérer Paris. Sous la conduite de leur chef, ils sont bien décidés à continuer le combat. La 2e Division blindée a besoin de renforts. Cent cinquante d'entre eux s'engageront et formeront, sous les ordres de Monségou, la 8e compagnie du 2e R.M.T du lieutenant-colonel Massu. Le "Cirque Amar", comme le nommeront les mauvaises langues observant ces "fifis" d'allure bien peu militaire s'intégrer difficilement dans la Division, sera de tous les combats : Lorraine, Alsace, jusqu'à Berchtesgaden. 

La première difficulté fut de trouver des équipements et des véhicules. Le 8 septembre, c'est en autocar que l'Escadron rejoindra Massu, déjà parti vers l'est. 
Pendant les combats de la libération de Paris, l'Escadron de Vaugirard a perdu : 
Louis Baron, 36 ans, tué le 24 août lors d'une contre-attaque allemande sur la barricade du 50, boulevard Pasteur
Paul Budant, 37 ans, tué le 25 août vers 23 h 00 en pourchassant un milicien 23, rue des Morillons
Roger Corrouge, 32 ans, tué le 24 août à 22 h3 0 lors de la dernière contre-attaque allemande sur les abattoirs de Vaugirard, porte de Dantzig 
Georges Delahaye, 30 ans, tué le 25 août près du pont d'Iéna Eugène Droulin, 27 ans, tué le 21 août à 19 h 30 alors qu'il accomplit une mission de liaison porte d'Orléans
André Gardelle, tué le 20 août lors de l'attaque des frigos de Vaugirard alors qu'avec des camarades il tente de délivrer des prisonniers 
Emile Plaisant, 34 ans, tué le 24 août à 23 h 00 devant la porte Morillons des abattoirs 

NB : Louis Baron et André Gardelle ont été oubliés sur la plaque commémorative.

Chercher comment et où ont été tués les autres combattants de l'Escadron de Vaugirard, c'est suivre la progression de la 2e Division blindée jusqu'à Berchtesgaden.

Le 22 décembre 1944, le groupe de l'adjudant-chef Harbonnier est chargé d'attaquer la maison du Sapin à Rathsamhausen (Bas-Rhin). L'artillerie allemande n'hésite pas à bombarder ses propres troupes afin d'enrayer la progression française.
Maurice Harbonnier, Michel Callewaert, Jean Le Collen et Roger Behague sont tués par éclats d'obus ;
Gaston Oestreicher saute sur une mine tandis que Georges Poisson est abattu d'une balle dans la tête tirée par un soldat allemand qu'il avait pris par mégarde pour un G.I américain.

Pour la petite histoire, Harbonnier, Callewaert et Le Collen ont été portés déserteurs par la Préfecture de police en septembre 1944. Ces trois gardiens de la paix avaient-ils omis de prévenir leur hiérarchie de leur engagement dans les rangs de la 2e Division blindée ? Le 8 février 1945, un détachement de la 2e Division blindée est "prêté" à la 1re Armée du général de Lattre de Tassigny qui tente de s'emparer de la Poche de Colmar. A Balgau (Haut-Rhin,) l'artillerie allemande bombarde les positions de la 8e compagnie du 2e R.M.T. Edouard Vaillant, Louis Vescovi, André Lebailly et Pierre Wagner sont tués.
Henri Belin a été tué le 1er novembre 1944 à Golbey (Vosges).
Louis Degut, chef tueur aux abattoirs et lieutenant des F.F.I, a été tué par deux éclats d'obus reçus en pleine tête le 20 novembre 1944 à Niderhoff (Moselle).
Le 13 septembre 1944 la 8e compagnie est prise sous le feu de l'ennemi à la sortie de Ville-sur-Illon (Vosges) ;
François Espiard est blessé au genou et décède d'une crise cardiaque ;
Jean-Pierre Richard est tué sur le coup.
Roger Saussier a été tué le 22 janvier 1945 à Kilstett (Bas-Rhin).
Roland Vaneste, à la fin de la guerre en Europe, s'est porté volontaire pour le Groupement de marche de la 2e Division blindée en Indochine. Il a été tué le 6 mars 1946 alors que le détachement Massu remontait le Mékong et débarquait à Haïphong sous le feu des soldats chinois. L'affaire aura coûté douze morts et trente blessés.
(Je n'ai trouvé aucun détail sur les circonstances de la mort de Silvain Gemot et de Niso Moggia.)