Plaque en hommage à Etienne et Georges Mège

Légende :

Plaque apposée au 21 rue Louis Rolland à Montrouge (92). Elle porte l'inscription "Ici furent arrêtés par la Gestapo, Etienne Mège 45 ans, son fils Georges 17 ans, résistants déportés. Etienne est mort pour la France en déportation en 1945".

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Producteur : Claude Richard

Source : © Collection Claude Richard Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Lieu : France - Ile-de-France - Hauts-de-Seine - Montrouge

Ajouter au bloc-notes

Contexte historique

Etienne Mège travaillait comme opérateur radio au ministère de la Marine à Toulon. Il fut muté à Paris. Son fils Georges (pseudonyme: "Pitchoum" en raison de son jeune âge) terminait une formation d'électricien. Engagés dans les Forces françaises combattantes dans les réseaux "Alibi" et "Sosies" dirigés par les lieutenants-colonels Charaudeau et Pontchardier, ils étaient chargés de transmettre des messages codés à Londres sur les déplacements des troupes allemandes et le repérage des rampes de lancement des V1 et V2 en particulier. Arrêtés par la Gestapo le 30 juillet 1944 au 19 rue Louis Rolland à Montrouge où ils habitaient, ils furent déportés à Buchenwald par le dernier convoi le 15 août 1944. A Dernau, (Rhénanie), ils travaillèrent sous la menace des SS dans des tunnels dans des conditions inhumaines. Devant l'avance des alliés, ils furent évacués au prix de la mort de centaines d'entre eux, d'abord à marche forcée vers l'Allemagne, puis remisés dans un train de marchandises que les SS devaient faire sauter. Après une tentative d'évasion lors d'un bombardement, repris, ils furent libérés le 8 mai 1945 à Ceske Budejovice par des partisans tchèques mais Etienne, gravement blessé par une balle tirée par un SS, dans un état de dénutrition extrême, mourut le 16 mai 1945.
Georges, revenu grand invalide à la suite des privations et des sévices subis, est décédé en 2000.
Les personnages des "Mège" père et fils du roman de Dominique Pontchardier, Les portes de l'enfer (Gallimard 1950), s'inspirent largement des actes de résistance d'Etienne et de Georges.