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Stèle en hommage à l'élève-garde Louis Poli

Légende :

Plaque de marbre sur stèle située dans le secteur des Grands Feuillards au croisement de la route d’Orléans (D152) et de la route forestière de la Génisse dans la forêt de Fontainebleau. Elle est dédiée à l'élève-garde Poli, l'un des résistants fusillés dans la plaine de Chanfroy.

Genre : Image

Type : Stèle

Producteur : Louis Broch

Source : © Collection Louis Broch Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Lieu : France - Ile-de-France - Seine-et-Marne - Fontainebleau

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Analyse média

La plaque porte l'inscription :

CARREFOUR
POLI
ELEVE-GARDE
de l’INSPECTION
de FONTAINEBLEAU
FUSILLE PAR LES ALLEMANDS
LE 21JUILLET 1944


Contexte historique

Né le 4 mai 1924 à Paris, exécuté sommairement le 21 juillet 1944 à Arbonne-la-Forêt (Seine-et-Marne) ; garde forestier à Achères-la-Forêt (forêt de Fontainebleau) ; résistant.

Avec quelques membre de son maquis, Laurent Poli se rendit, vers le 4 juillet,1944, à Ury (Seine-et-Marne), lieu présumé d’un parachutage, où ils furent arrêtés par la Sipo-SD. Détenus à la prison de Fontainebleau (Seine-et-Marne), rue du Sergent Perrier et dans son annexe de la caserne Damesne, les maquisards FTPF d’Achères-la-Forêt, au nombre de six, (Robert Rius ; Charles-Jean Simonpoli ; Laurent Poli alias « Julien », garde forestier à Achères-la-Forêt né à Paris le 4 mai 1924 ; Germinal Matta alias « Jacques », 19 ans, communiste ; Marco Ménégoz alias « Paul », 16 ans et demi-frère de Robert, jeune poète des Feuillets du 81, de Lisieux, Calvados ; René Girard, ouvrier agricole à Villebéon, né le 11 janvier 1920 à la Selle-sur-le-Bied, Loiret), furent torturés sous la direction de Wilhelm Korf chef adjoint de la SIPO-SD de Melun, « spécialiste » de la propagande des organisations de résistance.

Laurent Poli fut condamné à mort par les Allemands à l’issue d’une procédure sommaire. Avec vingt-et-un autres détenus des geôles allemandes, Laurent Poli fut emmenés dans un camion, mains liées, le 21 juillet, à la plaine de Chanfroy (commune d’Arbonne-la-Forêt) dans la forêt de Fontainebleau. Ils y furent abattus au pistolet-mitrailleur avec d’autres résistants : 8 du maquis « Bara » de Moisenay (Seine-et-Marne), 6 du maquis de Villebéon et deux autres (du Front national ou des FTPF). Au total 22 résistants furent tués ce jour-là.

Le 17 août 1944, d’autres résistants de mouvements de la résistance non communiste furent abattus au même endroit, toujours sous la direction de Wilhelm Korf (qui, avant 1939 avait effectué une carrière de géographe), le « bourreau de la Seine-et-Marne », condamné à la prison à vie en décembre 1953 et gracié en 1963.

Le charnier des victimes des deux tueries fut découvert par des soldats américains le 7 décembre. Les victimes des deux massacres eurent droit à des obsèques nationales en présence du ministre de la Justice du GPRF, François de Menthon, et du général Pierre Billotte qui représentaient le gouvernement. La cérémonie eut lieu le 14 décembre à Fontainebleau. Les trente-six victimes furent enterrées au cimetière de Fontainebleau.

Sur l’emplacement du charnier de la plaine de Chanfroy, un monument commémore les massacres des 21 juillet et 17 août 1944.
Laurent Poli fut déclaré Mort pour la France.


André Balent pour le Maitron des fusillés