Léon Péchadre

Légende :

Léon Péchadre, auxiliaire du responsable choletains de Libération-Nord, Etienne Vacquier

Genre : Image

Type : Photographie

Producteur : Famille Péchadre

Source :

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : Après-guerre

Lieu : France - Pays de la Loire - Maine-et-Loire - Cholet

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Contexte historique

Né en 1899, Léon Péchadre exploite, sous l'Occupation, une fabrique d'engrais avec des fours à chaux à Montjean-sur-Loire (Maine-et-Loire) et un entrepôt à Trémentines, près de Cholet.

Du fait de son travail, il dispose d'une voiture et d'un permis de circuler, de telle sorte qu'il peut transporter des résistants et des réfractaires que lui adresse Etienne Vacquier et leur offrir un asile provisoire dans son entrepôt, à l'écart de la localité trémentinaise et des routes nationales contrôlées par les Allemands.

Le 1er août 1944, le hasard le met en rapport avec le sergent-chef parachutiste SAS Michel Gervais, de la base parachutiste de la France Libre installée au Bois d'Anjou de Somloire. Celui-ci, par son intermédiaire, rencontre Etienne Vacquier et transmet à sa base les besoins en armes de ce dernier pour équiper les adhérents choletais de Libération-Nord en vue de leur participation à la future libération de la ville. En échange, Léon Péchadre qui a par son travail de nombreux contacts dans le milieu agricole promet d'apporter des victuailles à la base parachutiste;

le 8 août, ignorant l'interception près de Chanteloup-les-Bois de la camionnette qui rapportait à Cholet les armes chargées à la base parachutiste, Léon Péchadre prend la route de Somloire pour assurer comme promis une livraison de denrées fournies à sa demande par des fermiers de sa connaissance. Mais, ayant trouvé des armes anglaises dans la camionnette qu'ils avaient interceptées la veille au soir près de Chanteloup-les-Bois, les Allemands ont posé des barrages sur toutes les routes du secteur. Léon Péchadre est arrêté. Les marchandises qu'il transporte laissent penser aux ennemis qu'ils ont affaire à un trafiquant de marché noir, ce qui lui sauve la vie, mais lui vaut d'être déporté, dans le dernier convoi de déportés qui part de Poitiers (Vienne) pour l'Allemagne, le 12 août 1944 Il est déporté au camp de Natzweiler-Struthof, puis dans un commando au camp de Schomberg du 17 août 1944 au 19 mai 1945.
Il s'évade lors de l'évacuation du camp et est rapatrié en France par les alliés, grand invalide du fait des sévices endurés au cours de sa captivité.


Famille Péchadre.