Plaques en hommage aux fusillés de Clamart

Légende :

Plaques apposées rue des Carnets à Clamart (92).

Genre : Image

Type : plaques commémoratives

Producteur : Claude Richard

Source : © Collection Claude Richard Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : 2014

Lieu : France - Ile-de-France - Hauts-de-Seine - Clamart

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Contexte historique

Le 19 août 1944, le Comité local de libération de Clamart décide de passer à l'action. A 13h00 un groupe de FFI s'empare d'un camion allemand, capture les trois occupants et récupère trois fusils-mitrailleurs, un téléphone de campagne et un canon anti-chars. Les prisonniers sont laissés à la garde d'un jeune homme de quinze ans dans les sous-sols de la poste. Tandis que la population pavoise la façade de la mairie, les FFI, rejoints par un autre commando, décident d'attaquer les Allemands retranchés dans le bois de Clamart. A 14h30, au lieu-dit le Tapis Vert, ils ouvrent le feu sur une auto-mitrailleuse et un camion allemand. Dix soldats sont faits prisonniers. La riposte est immédiate. Une compagnie de grenadiers et une section de SS, appuyées par deux auto-mitrailleuses encerclent le groupe. Au cours de l'engagement, six FFI sont tués ; huit autres sont blessés mais transportables. Michel Weishar, Adalbert Sipos, Georges Lionnet et Henri Gros s'offrent pour couvrir leur évacuation et la retraite des rescapés. Le groupe parvient à se retirer avec les blessés. Henri Gros donne l'ordre de décrochage. Rattrapés par les auto-mitrailleuses au Soleil Levant, juste à côté de l'école du Jardin parisien, ils sont collés contre un mur et abattus. Au même moment, apparaissent Mr et Mme Schmauder accompagnés de leurs petites filles. Ils reviennent d'une promenade à l'étang Colbert. Surexcités par les combats, les SS les fusillent. Alertés immédiatement, les groupes qui occupent la mairie font disparaître les drapeaux et se dispersent. Quand les Allemands pénètrent dans le centre ville, vers 16h30, tout est calme ... il n'y aura pas d'autres représailles. 

Les victimes de cette journée tragique sont : 

- Bouquet Robert, 23 ans, sous-lieutenant FFI
- Cousin Alexis, 34 ans, lieutenant FFI
- Gros Henri, 41 ans, brigadier de police du commissariat de Sceaux, transporté à l'hospice d'Issy-les-Moulineaux où il décède le surlendemain
- Henri Lucien, FFI
- Kerling Jean-Marie, 19 ans, membre de la Défense passive du Plessis-Robinson et FFI 
- Lionnet Georges, 30 ans, comptable à Clamart et FFI
- Maillard Julien, de Clamart, FFI
- Marchand-Revers Léon, 17 ans, de Clamart, FFI
- Sipos Adalbert, 23 ans, de Colombes, agent de liaison de la Défense passive de Clamart
- Weishaar Michel, marchand de pièces automobiles à Clamart et FFI
- la famille Schmauder : Jean le père, Marcelle la mère, Raymonde deux ans, Gisèle trois ans.


Gilles Primout in DVD-ROM La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004