Plaque en hommage aux déportés du 25 août 1944, Le Perreux-sur-Marne

Légende :

Cette plaque est apposée sur un monument situé à l'angle des avenues Lamartine et du Château de Plaisance, et donnant sur la place du Général Leclerc aux Perreux-sur-Marne (94).

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Producteur : GIlles Primout

Source : © Collection Gilles Primout Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Lieu : France - Ile-de-France - Val-de-Marne - Le Perreux-sur-Marne

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Analyse média

"Sur cette place, le 25 août 1944, 33 habitants des communes du Perreux-sur-Marne, Fontenay-sous-Bois, Neuilly-Plaisance, 7 sapeurs-pompiers du régiment de Paris, en service commandé, ont été pris en otage par les allemands en déroute, et déportés. 26 ne sont pas revenus. Français, n'oubliez jamais. Août 1948".


Contexte historique

Au Perreux, la troupe allemande se livre à des exactions sur son passage ; deux FFI ont ouvert le feu sur une automitrailleuse, la riposte est sans pitié. On peut relever :
Jean Bournazeau, 59 ans, tué 62 rue de la Gaîté
Louis Brousse, 42 ans, 14 avenue Lamartine
Yvonne Chemineau, 33 ans, et sa fille Annie âgée de 7 ans
Emile Laffargue, 33 ans
Jean-Georges Santenac, 69 ans, et son épouse Lucie, 63 ans
Louis Charles et Maurice Martin sont abattus 20, boulevard Alsace Lorraine puis tirés dans la cour du café Le Maryland où leurs corps sont arrosés d'essence et brûlés.
Roger Miel, 23 ans, FFI du secteur Est
Jean-Louis Dufour, 36 ans, tué devant le n° 93 de la rue du 11 Novembre alors qu'il porte secours à un blessé.
Robert Sirejols, 39 ans, brancardier de la Défense passive, mortellement atteint lors de l'attaque du Centre de secours du rond-point de Plaisance.

Les deux FFI ont tiré sur l'automitrailleuse allemande qui fermait la marche d'un convoi, avec un revolver de petit calibre. Pas de quoi faire de gros dégâts ! Mais les occupants du véhicule, exaspérés, ont appelé des renforts. Le convoi a fait demi-tour et ouvert le feu sur tout ce qui bougeait. Il s'est arrêté devant le poste de secours. Les soldats allemands, descendus des véhicules, rassemblent une centaine de personnes mains sur la tête. Ils sont menaçants. Une équipe de pompiers a été dépêchée de Fontenay sous Bois pour éteindre l'incendie causé par le jet d'une grenade dans le Familistère tout proche. Ils sont arrêtés et se joignent aux prisonniers. Paul Louis, de la Défense passive, venu aider les pompiers, est abattu sur place. Un tri est fait. Quarante hommes seront retenus en otage : des sapeurs-pompiers, des membres de la Défense passive et des civils. Les Allemands les emmèneront dans leur retraite. Certains seront abattus en cours de route, d'autres mourront dans un camp de concentration.

Célestin Barba (Barra ?), 53 ans, décédé à Bergen-Belsen.
Louis Bayeurte, 37 ans, membre de la Défense passive, décédé le 15 mars 1945 à Mathausen.
Marcel Bouzat, 43 ans, décédé le 9 mai 1945 à Mathausen.
Albert Bulte, 55 ans, décédé le 5 mars 1945 à Mathausen.
Louis Cocaigne, 51 ans, chef de poste de la Défense passive, décédé le 15 mars 1945 à Bergen-Belsen.
Maurice Creveau, 23 ans, sapeur-pompier, décédé le 15 mars 1945 à Neuengamme.
Léon Crumeyrolles, 37 ans, décédé le 27 mars 1945 à Gusen (Autriche).
Fernand Delarue, 43 ans, brancardier de la Défense passive, décédé le 18 février 1945 à Bergen-Belsen.
Marcel Ethoré, 43 ans, brancardier, abattu au cours d'une tentative d'évasion à Lépine ou décédé en mai 1945 à Grabow.
Jean-Paul Faugeroux, 34 ans, médecin-chef adjoint du secteur sanitaire et lieutenant des FFI ; aurait été exécuté sur la route de Chelles.
Raymond Faux (False ?), 36 ans, décédé en février 1945 à Bergen-Belsen.
Armand Garancher, 65 ans, décédé le 13 février 1945 à Bergen-Belsen.
René Hesmes, 46 ans, membre de la Défense passive, décédé en mars 1945 à Politz (Pologne)
Maurice Lamant, 33 ans, décédé à Bergen-Belsen.
Raymond Meurat, 30 ans, décédé le 22 avril 1945 à Gusen.
Jean Morin, 20 ans, membre de la Défense passive, porté disparu.
Roger Pannard, 23 ans, sapeur-pompier, décédé le 27 avril 1945 à Bergen-Belsen.
André Petit, 33 ans, brancardier de la Défense passive, décédé le 11 avril 1945 à Sachsenhausen.
Robert Placidet, sapeur-pompier, décédé en avril 1945 à Hambourg
Eloi Poujade, 51 ans, porté disparu.
Raymond Robert, 48 ans, membre de la Défense passive, décédé le 17 février 1945 à Mathausen (son frère, soldat des FFI, est mort, victime d'une mitraillade, le 19 août à Paris).
Emilio Sartorelli, 38 ans, décédé le 30 janvier 1945 à Sachsenhausen.
Raymond Thion, 42 ans, décédé en janvier 1945.
J. Touchais [en fait Raymond Touchais]
Jean Weigmann, 25 ans, sapeur-pompier, décédé le 15 mars 1945 à Neuengamme.
Bernard Velghe, 17 ans, membre de la Défense passive, aurait été abattu à Reims.
Gaudenzio Zonca, 57 ans, porté disparu.

La plaque commémorative annonce 26 victimes mais répertorie 27 noms. Et il manque le sapeur-pompier Maurice Caupain, 23 ans, de la 23ème Compagnie de Saint-Maur, exécuté d'une balle dans la tête au cours de la retraite à hauteur de Lagny-sur-Marne (77) parce qu'il tentait de parler avec des civils.