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Monument à la mémoire des chefs de la résistance régionale, Cormainville (28)

Légende :

Monument situé en bordure de la D935, en face du n°5 de la Rue de l'Étoile, devant le cimetière.

Genre : Image

Type : Monument

Producteur : Claude Petitfour

Source : © Geneanet Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Eure-et-Loir - Cormainville

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Analyse média

La stèle comporte les noms de :
- FENIN Paul
- FERS Francis
- LHUILLERY Armand
- SANDRÉ Charles Fernand


Contexte historique

Il est 6 heures du matin, ce 16 août 1944, lorsque la garnison allemande de Châteaudun atteint la petite commune de Varize. Les Tiger numéro 2 et 10 ferment la marche, l'un remorqué à l'autre. La 5e Batterie de la Flak Abteilung 196 aura rejoint Bazoches en Dunois, afin de protéger le flanc sud de la troupe, conformément à ce qui lui a été ordonné la veille. La Kampfgruppe est en passe de prendre de nouvelles positions défensives entre Cormainville et Patay. De son côté, la Résistance Dunoise n'a pu investir Châteaudun avant l'arrivée des Américains comme elle l'avait envisagé le 14 août et ceci en raison de la présence inattendue de renforts ennemis acheminés la veille. Néanmoins, les groupes FFI contrôlent désormais les carrefours stratégiques et contribuent toujours à désorganiser la retraite des Allemands en maintenant une réelle insécurité sur les routes du pays.

Le 17 août 1944, le capitaine Lhuillery et quatre de ses officiers rejoignent leur PC près de Conie-Molitard. Ils ont pris contact avec l'Etat major du RCT320 à Thiville cette nuit là, chacun croit les Allemands déjà loin, mais lorsque la traction finit de négocier le virage à l'entrée du village, il est déjà trop tard. Le tigre Numéro 10 en panne bloque la route, et les fantassins allemands montés sur la plage arrière du panzer n'ont plus qu'à cueillir les résistans en pointant leurs armes dans leur direction. D'abord alignés face au mur du château, ils sont conduits à Cormainville sans ménagement pour y être fusillés.


Extrait de Eric Santin, 1944 Eure-et-Loir, derniers combats, juin 2009