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Contexte historique

Lionel Gremeaux est né le 25 mars 1925 à Dijon. Pendant l’hiver 1940-1941, il ravitaille les Sénégalais cachés dans les bois de la vallée de l’Ouche (entre Sombernon et Dijon). Puis en février 1941, il se rend à Macon et s’engage au 5e régiment de Dragons. Il fait partie de l’équipe de camouflage du matériel de guerre et travaille pour le service de renseignements du 2e Bureau de Lyon, qui lui confie des missions en zone occupée. Au cours d’une de ces missions, il est blessé par un détonateur en franchissant un réseau de barbelés vers Buxy (Saône-et-Loire). Le 8 novembre 1942, à la suite du débarquement des Anglo-américains en Algérie, le régiment est envoyé à Toulon pour participer à la défense des côtes. Ce déplacement ne durera que 10 jours. Sur ordre des autorités allemandes, il est de retour à Mâcon et désarmé le 27 novembre.

Démobilisé Lionel Gremeaux rentre à Dijon. Il est dénoncé à la Gestapo comme ayant fait partie de l’équipe de camouflage et se trouve très surveillé. Malgré cela, il assure régulièrement des liaisons et continue à travailler pour le service de renseignements. Emprisonné trois fois par la Gestapo, il est relâché, après un temps variant de 8 à 10 jours, faute de preuves.

Le 19 avril 1944, au retour d’une mission qu’il venait d’accomplir en moto dans la région de Ternan (Nièvre), il est repéré par des feldgendarmes à Dijon. Tombé de sa machine suite à l’attaque du chien-loup des gendarmes allemands, il est grièvement atteint par une rafale de mitraillette, rue Auguste Comte, à 15 mètres du domicile de ses parents. Transporté à l’hôpital allemand de Montmuzard, il y décède le 20 avril 1944.

La plupart des démobilisés du 5e régiment des Dragons ont rejoint la Résistance. Leur sacrifice permettra d’inscrire à l’étendard Résistance Bourgogne 1944.