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Stèle à la mémoire de Raymond Sambain, Messigny-et-Vantoux (Côte-d'Or)

Légende :

Stèle située sur la D7 à Messigny-et-Vantoux (Côte-d'Or)

Genre : Image

Type : Stèle

Producteur : Jean-Pierre Petit

Source : © Geneanet Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Date document : 2015

Lieu : France - Bourgogne - Franche-Comté (Bourgogne) - Côte-d'Or - Messigny-et-Vantoux

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Analyse média

ICI FUT TUE LACHEMENT PAR LES ALLEMANDS
LE LIEUTENANT RAYMOND SAMBAIN
LE 8 SEPTEMBRE 1944
JOUR DU COMBAT DE MESSIGNY

Erigé sur l'initiative des FFI de MESSIGNY


Contexte historique

Le 8 septembre 1944, après une halte au café de Messigny, sur une moto, le sergent Henri Lhuillier pilote le lieutenant Raymond Sambain, un officier de liaison des FFI aux brillants états de service 1939-1940 sur la route du Val-Suzon. Peu après la halte de Jouvence, les deux motards sont victimes d'une crevaison. Le pilote part chercher de l'aide à Messigny, distant d'un peu plus d'un kilomètre, tandis que le lieutenant reste seul près de la moto. Un détachement allemand faisant route dans le Val massacre alors sauvagement Raymond Sambain. L'état-major FFI, basé depuis quelques jours au château de Vantoux ayant été aussitôt prévenu, un groupe du maquis Chaumette se rend sur place. Un important accrochage entre Allemands et combattants FFI se déroule alors à l'entrée du Val-Suzon. Pour éviter un encerclement, le détachement allemand décide de rompre le combat, ramasse ses morts – au moins deux – et rebrousse chemin. Le 8 septembre au soir, le corps du lieutenant Sambain est ramené au château de Vantoux. Les combats de Messigny et le sacrifice de ce dernier continuent de marquer les esprits, comme le rappelle aux promeneurs la stèle érigée depuis 1945 au bord de la route.

 

*

Raymond, Louis, Fernand Sambain est né le 5 janvier 1912 à Paris (XVIIIe).

Titulaire d'un brevet supérieur, Raymond Sambain exerçait la profession de rédacteur.

Il sert comme sergent au 2e génie. Le 17 juin 1940, blessé et alité, il est fait prisonnier à l'hôpital complémentaire du Touquet, avant d'être transferé à l'hôpital Saint-Laurent de Liège (Belgique).

Il est réformé par les autorités allemandes le 11 novembre 1940, et libéré définitivement huit jours plus tard. Il regagne son foyer le 25 novembre 1940.

Début août 1944, il rejoint le Maquis Liberté (FFI de la Côte-d'Or).

D'après le sous-lieutenant Emile Calais, président de l'amicale du maquis Liberté après-guerre, Raymond Sambain "préparait les membres des camps de jeunesse" à gagner les rangs de la Résistance, dans le secteur de Fontaine-lès-Dijon et Vernot (Côte-d'Or).

À compter du 1er septembre 1944, il commande une compagnie de combat. 

Surpris lors d'une reconnaissance, il est blessé mortellement le 8 septembre 1944.


Auteurs : Jean-Pierre Petit ; * Paulina Brault

Sources :

Le Bien public, 7 septembre 2011.

*Dossier individuel du Service historique de la Défense (SHD, site de Vincennes) - 16 P 53 3503.