Stèle en hommage à Bernard Courtault

Légende :

Stèle située dans la chapelle des fusillés du Mont-Valérien. C'est le père de Bernard Courtault qui la fit ériger à l'origine dans la clairière où il fut fusillé. La stèle comporte le portrait et la dernière lettre de Bernard Courtault.



Genre : Image

Type : Stèle

Producteur : Claude Richard

Source : © Collection Claude Richard Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : Août 2015

Lieu : France - Ile-de-France - Hauts-de-Seine - Suresnes

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Contexte historique

Fils de Gustave, marchand de porcs, et d’Alexandrine, née Giand, Bernard Courtault est né le 22 janvier 1923 à Notre-Dame de Gravenchon (Seine-Inférieure, Seine-Maritime).Il demeurait 43 rue Paul-Bert à Puteaux (Seine, Hauts-de-Seine). Il y passa sa jeunesse, fut élève au lycée Paul-Langevin puis à l’École normale d’Alençon de 1939 à 1942. Il résida au 29 boulevard Jean-Jaurès à Clichy-la-Garenne (Seine, Hauts-de-Seine), puis 28 rue des Acacias à Paris (XVIIe arr.). Il exerçait la profession de carrossier dans un garage, rue Duret (XVIe arr.).

Membre du groupe de la Résistance étudiante chrétienne du lycée Langevin, Bernard Courtault assurait le 12 juillet 1943 la protection d’André Gaudin, étudiant qui lança vers 8 heures une grenade dans la salle du café de L’Hôtel de la Terrasse 74 avenue de la Grande-Armée (XVIIe arr.), où une quarantaine de soldats allemands prenaient leur petit déjeuner. Trois soldats allemands furent blessés dont un gravement, ainsi qu’une interprète allemande et deux serveuses. Les Allemands tirèrent, André Gaudin armé d’un pistolet automatique riposta à six reprises. Bernard Courtault fut blessé au pied droit, deux civils furent également touchés lors des échanges de coups de feu, tous les trois furent emmenés à l’hôpital Marmottan. Dans la confusion qui suivit la fusillade, Bernard Courtault ne fut pas inquiété. Des témoins donnèrent le signalement des deux jeunes hommes. Lors de son audition à Marmottan, il s’embrouilla dans ses déclarations... avoua. André Gaudin était un ancien copain de collège qui logeait à l’hôtel du 16 rue des Acacias, non loin du domicile de Bernard Courtault. Les policiers trouvèrent lors de l’examen de ses vêtements une cartouche de 7,65 mm dans l’une de ses chaussettes. Emmené à l’hôpital de la Salpêtrière, il fut mis à la disposition des Allemands. Il comparut le 4 octobre 1943 devant le tribunal militaire XXI de la SS qui le condamna à mort pour « activité de franc-tireur ».

Bernard Courtault fut passé par les armes le 3 novembre 1943 au Mont-Valérien et fut inhumé au cimetière parisien de Saint-Ouen (Seine, Seine-Saint-Denis). Après la guerre sa ré-inhumation eut lieu dans la tombe familiale de Puteaux, et son nom fut inscrit sur le monument aux martyrs de la Résistance de la ville. Une plaque commémorative fut apposée sur la façade du 43 rue Paul-Bert : « Ici demeurait Bernard Courtault fusillé par les Allemands le 3 novembre 1943. » Sur son acte de naissance figure la mention « Mort pour la France ».


Daniel Grason, site Maitron-en-ligne