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Contexte historique

Bien que les circonstances exactes de ces deux crimes resteront probablement à jamais inconnus, certains éléments relevés par la suite (voir ci-dessous) permettent toutefois d’émettre des hypothèses.

• Pour la victime non identifiée :
Extrait de l'état-civil de La Chapelle en Serval : « Le 31 août 1944 au lieu dit « le Chenuet » une femme inconnue âgée de 20 ans environ, mort remontant à 48 heures. Taille 1,65 m, cheveux acajou, foulard rouge, tache couleur jaune au mollet gauche, balles de revolver au sein gauche et à la tête ».
Cette jeune inconnue repose depuis dans le cimetière de La Chapelle en Serval

• Pour la victime identifiée :
Extrait de l'Etat civil de La Chapelle en Serval « Le 29 août 1944 au lieu dit « le Chenuet », à 22 heure, est décédé suite blessures de guerre, Auguste Dewaele, né le 19 février 1909 à Coudekerque, représentant, époux de Andréa Berthe Aubeau, domicilié 25, rue St Marc à Stains. Mention additive du 26 février 1956 : Sergent des FFI, Mort pour la France .

Auguste Dewaele ( 1909-1944) (Sources Internet ville de Stains). Son nom est attribué à une rue. Marié père d’un enfant, Auguste Dewaele exerce la profession de représentant. Il fait partie du mouvement Ceux de la Résistance avec le grade de sergent. Ayant pris position sur la route entre la Chapelle-en-Serval et Orry-la-Ville, il est tué par les Allemands le 29 août 1944. Avec lui, une jeune fille, dont le seul crime est de porter un foulard avec la croix de Lorraine, est assassinée. Une plaque commémorative est apposée au 25 rue Eugène Cas à Stains (93240).

Auguste Dewaele (Sources Archives du musée de la Résistance de Champigny) a pris part aux combats de la libération de Stains. Avec deux autres résistants, il aurait été emmené vers Chantilly. Les deux autres résistants ont été tués dans la forêt de Chantilly et la rédaction de l'acte de décès d'Auguste Dewaele laisse penser qu'il était encore vivant lors de sa découverte puisque l'heure de décès, 22 h, est précisée. D'après un habitant d'Orry-la-Ville, il aurait été interrogé durant son passage dans cette ville dans le sous-sol d’une habitation de la rue d’Hérivaux.

Il est possible de tenter une synthèse de ces différents éléments (il faut se rappeler que Paris est libéré depuis le 25 Aout 1944 à 15h30 avec la capitulation des troupes d'occupation de la capitale. Nous sommes dans la période de la débâcle allemande les troupes de libération étant dans la région, des combats violents se poursuivant pourtant encore durant quelques jours autours de la capitale comme dans l'Oise ).
- Blessé au cours de combats pour la libération de Stains, le sergent FFI Auguste Dewaele est pris et emmené avec deux autres résistants vers Chantilly. Son état s'aggravant, il est sévèrement interrogé à Orry et laissé mourant au "Chenuet" le 29 août 1944
- La jeune fille qui restera pour toujours une inconnue, et dont le seul crime semble avoir été de porter un foulard avec la Croix de Loraine aurait été exécutée un peu plus loin dans le bois du chenuet ou son corps ne sera découvert que deux jours plus tard. Mais ce n'est qu'une hypothèse et il est à craindre que la vérité exacte de ces deux crimes ne reste à jamais inconnue.