Plaque à la mémoire de Louis Collerais, Saint-Denis (Seine-saint-Denis)

Légende :

Plaque apposée 22 rue Haguette à Saint-Denis

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Producteur : Jérôme Leblanc

Source : © Association Mémoire et patrimoine militaire - ARHM Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : 2015

Lieu : France - Ile-de-France - Seine-Saint-Denis - Saint-Denis

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Contexte historique

Né le 4 mai 1887 à Mainvilliers (Eure-et-Loir), Isidore Collerais est un ancien combattant de la Première Guerre mondiale ; il est titulaire d’une pension d’invalidité à 50% pour les blessures reçues au combat. Comptable, il exerça sa profession dans différents établissements : Bon Marché (1925-1928), Compagnie des Lampes (1928-1932), Maison Geoffroy Delcre à Clichy-la-Garenne (1935-1938), service du nettoiement de la mairie de Paris (septembre – novembre 1939), établissements Trivette Renaud, rue Jean-Jacques Rousseau à Paris (Janvier - juin 1940). Il est par ailleurs membre du conseil d’administration du syndicat unitaire des employés de la Seine et secrétaire de la cellule 469 (Bon Marché).

Il est élu conseiller municipal communiste de Saint-Denis le 10 mai 1925 puis réélu le 5 mai 1929. Toute la municipalité Camille Villaumé démissionna le 15 février 1930. Collerais conserva son siège le 23 mars 1930 avec la liste communiste conduite par Jacques Doriot. Il se désolidarisa du maire de Saint-Denis lors de son exclusion du Parti communiste et participa à la « minorité du rayon ». Collerais fit partie de la liste communiste qui fut battue aux élections municipales du 5 mai 1935 par celle de Jacques Doriot. Il devint secrétaire du syndicat des locataires de la banlieue Nord.

Agent de liaison de la région Nord du Parti communiste français, il assure également la diffusion de tracts et journaux clandestins. Collerais est arrêté par les services de police de Saint-Denis, sur ordre du Préfet de Police, le 20 janvier 1941, comme militant communiste. Interné administrativement à Clairvaux, puis transféré successivement à Chateaubriant, Voves et Romainville, il est déporté le 18 octobre 1943 vers Sarrebruck puis transféré à Mauthausen. Classé « NN », il fut gazé à Hartheim le 28 juillet 1944.

Ses deux frères, Maurice et Henri, étaient des militants communistes actifs d’Eure-et-Loir. Son neveu, Roger, participa à la Résistance en qualité de chef de détachement FTP et fut tué à Amiens le 19 novembre 1943.

Isidore Collerais a été homologué au titre du Front national.


Auteur : Fabrice Bourrée
Sources :
Service historique de la Défense, 16 P 137 307
http://maitron­en­ligne.univ­paris1.fr/spip.php?article20350, notice COLLERAIS Isidore, Louis par Jean Maitron, Claude Pennetier, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 29 janvier 2009