Message du général von Choltitz du 25 août 1944, Paris

Légende :

Traduction : "Ordre. La Résistance dans les casernes et leurs alentours doit cesser".

Genre : Image

Type : Message

Source : © Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservés

Détails techniques :

Dimensions : 8 x 20,5 cm.
Matière : papier (dactylographié, signature manuscrite).

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris

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Analyse média

Le Musée de l’Ordre de la Libération n’a pas de précision sur la destination géographique de cet ordre de cessez-le-feu qui appartenait au capitaine de la 2e DB, André Janney.
Un certain nombre d’ordres (une quinzaine), identiques à celui-ci, destinés à faire cesser le combat (côté allemand) dans divers points de Paris, ont été établis au PC de la Gare Montparnasse après la signature de la reddition de von Choltitz. Des officiers de la 2e DB munis de cet ordre et accompagnés d’un officier allemand furent envoyés dans ces différents endroits de la capitale.

Le Mémorial Leclerc – Musée Jean Moulin en possède un exemplaire provenant du fils d’un officier de la 2e DB, Henri Kirsch.


AUTEURS : Vladimir Trouplin

Contexte historique

Dans la matinée du 25, le colonel Billotte adresse un ultimatum au commandant du Gross Paris par l'intermédiaire du Consul de Suède, Raoul Nordling. Faute de réponse à midi, il décide de faire procéder à l'assaut du QG, l'Hôtel Meurice. Au passage, les soldats de la 2e DB obtiennent la reddition de la Kommandantur à l'Opéra. Von Choltitz se rend. Les lieutenants Karcher et Franjoux et le commandant de La Horie le conduisent à la préfecture de police où les attendent les généraux Leclerc et Chaban, délégué militaire national et adjoint d'Alexandre Parodi.
Introduit dans la salle des billards, von Choltitz, après s'être assuré qu'il est en présence de troupes régulières, signe la convention de reddition qui a été rédigée par de Guillebon en présence de Leclerc, Chaban, Kriegel-Valrimont (COMAC), Rol-Tanguy, commandant les FFI d'Ile-de-France et Charles Luizet, préfet de police, nommé par le chef du gouvernement provisoire d'Alger. La capitulation signée doit être rendue effective. Von Choltitz est emmené à la gare Montparnasse, PC du général Leclerc et signe une vingtaine de cessez-le-feu destinés aux points d'appui allemands. La question posée à la préfecture de police par Chaban au sujet de la signature de Rol-Tanguy pour rappeler la participation des FFI à l'insurrection et aux combats de la libération trouve sa conclusion. Leclerc accepte car il reconnaît leur rôle et Rol-Tanguy signe un des exemplaires de la convention de reddition. Des missions mixtes partent alors de Montparnasse : un officier allemand et un officier français porteurs de l'ordre aux différents secteurs. En fin d'après-midi, toute résistance allemande a cessé.


SOURCES : Christine Levisse-Touzé, Cécile Vast, " La reddition de von Choltitz" in dvd-rom La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004.