Plaque à la mémoire de Léo Calazel, Quissac (Gard)

Légende :

Plaque à la mémoire d'un jeune maquisard, Léo CALAZEL, abattu par les Allemands à Quissac le 27 août 1944.

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Source : © Mémoire et Résistance dans le Gard Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Lieu : France - Occitanie (Languedoc-Roussillon) - Gard - Quissac

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Contexte historique

Né le 8 février 1926 à Saint-Jean-du-Bruel (Aveyron), Léo Calazel est ouvrier-boulanger à Alzon (Gard). Il travaille dans la boulangerie de monsieur Gleize qui, avec A. de Zutter (devenu plus tard commandant des FFI du maquis Aigoual-Cévennes), ravitaille en pain et autres denrées les maquisards de l'Aigoual. Le jeune Calazel commence alors quelques missions ponctuelles, notamment du ravitaillement du maquis en pièces automobiles.
Le 14 août 1944, il rejoint le maquis Aigoual-Cévennes.

Le 25 août 1944, son groupe était placé aux avants-postes sur la route de Pompignan à Saint-Hyppolite-du-Fort à proximité de cette dernière ville. Sa mission était de retarder et si possible barrer la route aux Allemands. Vers 4h du matin, un combat s'engagea avec une colonne allemande. Face à l'épuisement de leurs munitions et à la supérioté numérique des Allemands, le groupe décida d'abandonner la lutte et de se réfugier dans les bois. Calazel décida de rester seul sur place, puis d'aller chercher renforts et munitions. Son retour accompagné de renforts permit au groupe de reprendre le combat et d'infliger des pertes sévères aux Allemands qui durent eux-mêmes se retirer.

Le 27 août, un autre combat s'engagea à l'entrée sud de Quissac entre les FFI et une colonne allemande. Léo Calazel faisait alors partie du groupe FFI placé en avant-garde et qui avait du se replier et se réfigier route de Nîmes chez M. Rigal. Après s'être mis en tenue civile, il quitta la demeure de Rigal avec l'intention de se rendre dans le bois voisin pour se soustraire aux vues de l'ennemi. En traversant un terrain découvert, il aperçut une voiture automobile portant un drapeau tricolore. Il s'élança aussitôt vers le véhicule pensant vraisemblablement qu'il s'agissait de ses camarades et voulant les prévenir de la présence allemande. Malheureusement le véhicule était occupé par des Allemands qui le capturèrent et l'emmenèrent avec eux. Arrivés à la hauteur de la gare de Quissac, ils l'assassinèrent d'une balle en pleine poitrine. 

Léo Calazel reçut à titre posthume la croix de guerre avec étoile de vermeil (15 octobre 1945).


Fabrice Bourrée

Sources :
Service historique de la Défense, Vincennes, 16 P 101 368 (dossier de Léon Calazel)