Voir le recto

Médaille de la France libérée

Légende :

Médaille destinée "aux ressortissants français ou alliés ayant apporté une contribution notable à cette libération" (Décret n° 47-1808 du 12 septembre 1947).

Genre : Image

Type : Médaille

Source : © Collection Maurice Bleicher Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Lieu : France

Ajouter au bloc-notes

Analyse média

Oeuvre du graveur André Rivaud, la médaille est en bronze et fait 35 millimètres de diamètre. A l'avers, elle représente une carte de France portant la date 1944 et entourée d'une chaîne rompue au nord-ouest et sud-est  (symbolisants les deux débarquements).
Au revers figurent un faisceau de licteur avec un bonnet phrygien, les initiales "R.F." et l'inscription « La France à ses libérateurs ».

Le ruban est aux culeurs de l'arc-en-ciel. Il reprend les couleurs du ruban de la Médaille interalliée de la Victoire 1914-1918, mais placées inversement.


Fabrie Bourrée

Sources :
Michel Droit, 
Ordres et décorations de France, Editions du Grand Rond, 1981
http://www.france-phaleristique.com/

Contexte historique

Créée par le décret du 12 septembre 1947 sous le nom de Médaille dite « de la reconnaissance de la France libérée », elle prit son nom définitif (médaille de la France libérée) avec le décret du 16 juin 1948. Elle pouvait être décernée "aux ressortissants français ou alliés ayant apporté une contribution notable à cette libération" (Décret n° 47-1808 du 12 septembre 1947).

La médaille pouvait être décernée aux personnes suivantes :
– les militaires des armées alliées, ayant participé à des opérations de guerre sur terre, sur mer et dans les airs, sur les territoires métropolitains et de l’Union française ou les territoires sous mandat du 3 septembre 1939 au 20 août 1945 ; 
– les militaires des armées alliées, ayant assuré la liaison avec les forces françaises de terre, de mer et de l’air du 8 juin 1940 au 20 août 1945 ;
– les ressortissants français, alliés ou non, qui démontreront avoir, par des actes individuels, apporté une contribution effective à la libération des territoires métropolitains et de l’Union française et des territoires sous mandats du 18 juin 1940 au 20 août 1945.

La médaille de la France libérée était attribuée par arrêté du ministre chargé des anciens combattants et victimes de la guerre, pris après avis d'une commission comprenant :
Le ministre chargé des anciens combattants et victimes de guerre ou son représentant, président ;
Le grand chancelier de la Légion d'honneur ou son représentant ;
Le grand chancelier de l'ordre de la Libération ou son représentant ;
Un officier général désigné par le ministre d'Etat chargé de la défense nationale ;
Un représentant du garde des sceaux, ministre de la justice ;
Un représentant du ministre des affaires étrangères ;
Un représentant du ministre de l'intérieur 
Six représentants des associations d'anciens combattants et victimes de guerre, titulaires de la carte du combattant volontaire de la Résistance, désignés par le ministre chargé des anciens combattants et victimes de guerre.

Un diplôme rappelait les motifs de l’attribution.

Un décret du 4 juin 1949 a précisé que la La Médaille de la France libérée ne pourrait être attribuée aux personnes déjà, titulaires :
De la Légion d'honneur, pour faits de résistance ;
De la croix de la Libération ;
De la Croix de guerre, pour faits de résistance ;
De la médaille de la Résistance ;
De la médaille de la Reconnaissance française pour faits de guerre.

Un décret du 20 avril 1951 atténua cette disposition en précisant que les titulaires de ces décorations pouvaient recevoir la médaille de la France libérée pour des actes accomplis après l'attribution de ces distinctions.

En septembre 1958, le ministre des anciens combattants propose que la médaille de la France libérée soit considérée comme un "titre de guerre" pour l'attribution de distinctions dans l'ordre de la Légion d'Honneur. Cette proposition est rejetée par le minsitre des Armées en date du 5 février 1959. 

Au 7 juillet 1957, date de la forclusion, 13 469 médailles avaient été attribuées.


Fabrice Bourrée

Sources :
Service historique de la Défense, Vincennes, 2R115
Code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de la guerre
Michel Droit, Ordres et décorations de France, Editions du Grand Rond, 1981