Jacques Savey, Compagnon de la Libération finistérien

Légende :

Jacques Savey, Compagnon de la Libération finistérien - sans date

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : Sans date

Lieu : France - Bretagne - Finistère - Brest

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Contexte historique

1er Bataillon d'Infanterie de Marine

Fils d'officier de marine, Jacques Savey est né le 9 octobre 1910 à Brest.

Entré en religion, Jacques Savey appartient à l'ordre des Dominicains. Il est ordonné prêtre en 1934 et obtient d'être envoyé, fin 1936, comme missionnaire en Syrie (Haute-Djézireh). Lieutenant de réserve d'infanterie coloniale, le Père Savey est mobilisé à la déclaration de guerre dans les services de renseignements du Levant, au cabinet militaire du haut-commissaire. Il espère en vain une affectation dans une unité combattante lorsque survient l'armistice. Gardant l'espoir que la France poursuive le combat outremer, il est profondément déçu de l'attitude du commandement au Moyen-Orient.

Après une intense et difficile réflexion, il décide de rejoindre les Britanniques pour prendre part au combat contre l'idéologie nazie et parce qu'il considère normal que ses "camarades rebelles" aient un prêtre français avec eux. Le 21 août, le lieutenant Savey traverse à pied la frontière de Palestine. Après une semaine passée à Jérusalem, il rejoint Le Caire où il est accueilli au couvent Dominicain.
Il signe son engagement dans les Forces françaises libres et rejoint, le 31 août, le camp de Moascar près d'Ismaïlia. La pénurie de cadres ne lui permet pas d'être aumônier militaire comme il le souhaite, et on lui donne le commandement de la 3e compagnie du 1er Bataillon d'infanterie de marine (1er BIM), récemment créé . Avec sa compagnie, Jacques Savey stationne plusieurs mois à El-Daba dans le Western desert dans l'attente d'un équipement adapté.

Promu capitaine, il participe à partir mars 1941 à la campagne d'Erythrée contre les Italiens à la tête de la 3e Compagnie, forte de 250 hommes, qui rejoint la Brigade d'Orient du colonel Raoul Monclar. Il prend part à la prise de Keren (27 mars) et se distingue à celle de Massaoua (8 avril) faisant, avec deux sections seulement, 1 900 prisonniers italiens. Il est cité à l'ordre de l'armée.

Il prend part ensuite, en juin 1941, à la difficile campagne de Syrie face aux troupes de Vichy. Nommé chef de bataillon, il reçoit le commandement du 1er BIM. À la fois très respecté et très proche de ses hommes, il commande son unité pendant la campagne de Libye après avoir insisté pour que son Bataillon, déjà lourdement éprouvé, puisse participer aux opérations de la 1re Brigade française libre du général Koenig. À Bir-Hakeim, il est toujours présent aux endroits les plus exposés, faisant la preuve de son courage, de sa droiture et de sa simplicité.
C'est lors de la sortie de Bir-Hakeim, dans la nuit du 10 au 11 juin 1942, qu'il tombe criblé d'éclats d'obus.
Inhumé dans un premier temps à Bir-Hakeim, son corps est transféré en 1946 au cimetière des Dominicains à Etiolles dans l'Essonne, puis en 1972 au cimetière communal.

 

Titres et décorations
Chevalier de la Légion d'Honneur ; Compagnon de la Libération - décret du 11 mai 1943 ; Croix de Guerre 39/45 avec palme ; Médaille de la Résistance avec Rosette ; Médaille des Services Volontaires dans la France Libre.


Musée de l'Ordre de la Libération.