François Seité, Compagnon de la Libération

Légende :

François Seité, compagnon de la Libération - sans date

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : Sans date

Lieu : France - Bretagne - Finistère - Locquirec

Ajouter au bloc-notes

Contexte historique

Bataillon de Marche 5

François Seité est né le 12 février 1923 dans le Finistère, à Locquirec, où ses parents étaient hôteliers.
Il fait ses études secondaires au collège Saint-Louis de Brest et, son collège étant évacué pendant la campagne de 1940, il rentre à Locquirec. À la veille de l'armistice, répondant à l'appel du général de Gaulle, le 19 juin, il s'embarque clandestinement à Diben dans le Finistère, avec quelques camarades, sur un bateau de pêche pour rejoindre l'Angleterre.

Engagé dans les Forces françaises libres, il est jugé trop jeune pour combattre (il n'a que 17 ans) et est envoyé à Brynbach au pays de Galles avec les scouts de la France libre. En septembre 1940, il entre au prytanée militaire de la France libre à Rake-Manor au sud de Londres. Il y suit une formation militaire et, en février 1941, entre à l'Ecole des Cadets de la France libre à Malvern, d'où il sort aspirant en mai 1942 (promotion Libération).

Envoyé en Tunisie à la fin des opérations militaires en juin 1943, il est affecté à la 3e Compagnie du Bataillon de marche n° 5 de la 2e Brigade française libre.

En avril 1944, il débarque avec la 1re Division française libre en Italie et reçoit le baptême du feu à Monte Marone où, en avant-garde, il lance sa section à l'assaut comme à l'exercice.
Le 5 juin 1944, il est grièvement blessé par une balle lors de l'attaque de la Villa Adriana près de Tivoli, alors qu'il s'efforce de repérer les armes automatiques ennemies dont les feux violents empêchent la progression de sa section. Gravement atteint, il fait l'admiration de tous ses hommes en ne pensant pas une seconde à lui-même. Après quelques semaines passées à l'hôpital, bien qu'incomplètement guéri, il rejoint son unité qui débarque la première à Cavalaire en Provence le 16 août 1944. Promu sous-lieutenant sur le champ de bataille à titre exceptionnel, il se voit attribuer la Croix de Guerre avec palme.
Il se distingue à nouveau au cours des combats pour la prise de Toulon, enlevant avec brio sa section à l'attaque des cotes 79,5 et 75,5, le 22 août 1944, sur la route de la Valette à Toulon ; il s'empare de plusieurs blockhaus, fait plus de 25 prisonniers et se maintient sur son objectif, malgré les contre-attaques d'un ennemi supérieur en nombre, jusqu'à l'arrivée des renforts.

Il remonte vers le Nord avec le BM 5 et prend part à la bataille des Vosges et à la prise de Belfort où, le 17 novembre 1944, il est mortellement blessé par balle à la tempe. François Seité décède à l'hôpital quelques heures plus tard sans avoir repris connaissance.
Il a été inhumé au cimetière de Locquirec.

 

Titres et décorations
Chevalier de la Légion d'Honneur ; Compagnon de la Libération - décret du 7 mars 1945 ; Croix de Guerre avec Palme ; Médaille de la Résistance avec rosette.


Musée de l'Ordre de la Libération