Voir le recto

Sabotage par le réseau Sylvestre (Buckmaster) de l'usine Desmet à Thumesnil (Nord)

Légende :

Photographies des établissements Desmet avant (verso) et après (recto) le sabotage du 3 novembre 1943. Ces clichés ont été pris par le directeur de l'usine pour la compagnie d'assurance. 

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © SHD, CHA-Vincennes, Fonds du Comité d’Histoire de la Seconde Guerre mondiale Droits réservés

Détails techniques :

Photographies analogiques en noir et blanc

Date document : 3 novembre 1943

Lieu : France - Hauts-de-France (Nord - Pas-de-Calais) - Nord - Thumesnil

Ajouter au bloc-notes

Contexte historique

Début 1943, les Allemands ont réquisitionné l’usine Desmet à Thumesnil où ils font fabriquer des postes émetteurs-récepteurs à ondes courtes et des contacteurs électriques destinées au réglage automatique des canons de DCA. L’usine est dans la collimateur des Anglais. Son bombardement a été envisagé mais, l’usine étant installée en pleine ville, le projet a été abandonné.

Michael Trotobas,, « capitaine Michel », chef du réseau SOE Sylvestre-Farmer, décide de prendre les choses en main et confie la mission à Julien Gerenkens. Après avoir recueilli tous les renseignements nécessaires sur l’usine, sur le personnel, sur la surveillance des lieux, l’action est engagée le 3 novembre dans la soirée. Le groupe constitué par Gerenkens parvient à s’infiltrer dans l’usine en neutralisant le couple de concierges dans sa loge puis installe ses charges explosives dans les points vitaux de l’usine. D’autres membres du groupe passent à l’action dans le laboratoire. Ils y détruisent à coup de marteau le matériel précieux et de haute précision et prennent au passage les plans des appareils conçus pour les Allemands. Les résistants s’emparent d’un poste-émetteur et de quelques machines à écrire qui sont chargés dans leur camionnette puis, une fois le crayon à retardement « programmé », le groupe quitte les lieux. Une demi-heure plus tard, une formidable explosion retentit dans la ville.

Après ce sabotage, la production de l’usine fut totalement stoppée jusqu’à la Libération, le matériel de précision et de fabrication étant trop couteux pour être remplacé.


D'après Danièle Lheureux, La Résistance "Action-Buckmaster" Sylvestre-Farmer avec le capitaine "Michel", Geai bleu éditions, 2001