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Plaque en hommage au général Emile Lemonnier, Paris 1er

Légende :

Plaque apposée au niveau du 1 avenue Lemonnier – Paris 1er

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Producteur : Jean-Pierre Petit

Source : © Cliché Jean-Pierre Petit Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris Ier

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Contexte historique

L’attaque contre la garnison de Langson.

“C’est à Langson, verrou de la porte de Chine, que le courage des Français et la cruauté des Japonais atteignent des sommets. L’état-major nippon tend un traquenard en invitant à dîner les autorités civiles et militaires le 9 mars 1945 à 18h30. Le général Lemonnier – qui commande la 3e brigade de la division du Tonkin et dispose à Langson d’un peu plus de 1 200 hommes -, décline l’invitation. Mais, pour éviter tout incident diplomatique, il autorise le résident général Auphelle, le colonel Robert commandant la garnison et ses adjoints, le lieutenant-colonel Amiguet et le chef de bataillon Leroy, à s’y rendre. Au cours du repas – il est 20h00 -, le commandant d’armes japonais annonce au colonel Robert que la garnison française sera attaquée à 21h00 et lui demande de donner l’ordre de non-résistance ; le colonel refuse ; les invités sont faits prisonniers. Amiguet et Leroy sont abattus. 

Au même moment, 8 à 10 000 soldats japonais attaquent les positions de la citadelle et des forts Galliéni, Négrier et Brière de l’Isle. La résistance acharnée qui leur est opposée, à un contre dix, permet aux troupes françaises de tenir toute la nuit et une bonne partie du lendemain, voire au-delà. Exaspérés par les lourdes pertes subies (huit cents morts), les Japonais tentent d’extorquer au général Lemonnier, fait prisonnier le 10 mars dans la soirée, un ordre de reddition. Devant son refus, il est conduit, avec le résident Auphelle, à proximité de Langson, dans les grottes de Ky Lua où ils seront décapités. Le colonel Robert subira le même sort un peu plus tard. A l’issue des combats, les Japonais exécuteront sauvagement les prisonniers, à l’exception d’une centaine de grands blessés jalousement protégés par le médecin commandant Clerc.”

A la citadelle, la résistance “jusqu’à la dernière cartouche” aura duré une vingtaine d’heures et coûté, du côté français, cent vingt tués et cent quarante blessés graves hospitalisés et de nombreux autres blessés. Les 11, 12 et 13 mars, quatre cent soixante rescapés et blessés - qui peuvent tenir debout - sont amenés au bord d’une tranchée ou de la rivière Song-KyCong et décapités au sabre ou à la hache, mitraillés, embrochés à la baïonnette et achevés à coups de pioche. Au total, entre le 9 et le 13 mars 1945, 1 128 soldats français et indochinois sont morts dans l’affaire de Lang Son.


Général Armel Le Port, "Les combats de Langson", AOB mars 2005