Sevek Kirszenbaum

Légende :

Ancien combattant des Brigades internationales, Sevek Kirszenbaum est à l'origine de la création du 2e détachement juif des FTP-MOI en 1942. Arrêté, déporté à Auschwitz, il y meurt en septembre 1943.

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Mémorial de la Shoah / Coll. David Diamant Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Date document : sans date

Lieu : France - Ile-de-France - Paris

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Contexte historique

Sevek Kirczenbaum est né en 1904 dans une famille ouvrière juive de Blojna en Pologne. Employé à la Centrale électrique de sa ville natale, il s’engage dans les Jeunesses communistes avant d’être élu secrétaire syndical. Il émigre en France pour échapper à la répression et s’installe dans le XXe arrondissement de Paris. Il y fréquente le Club ouvrier de Belleville (BAC) et devient secrétaire de la section du Secours rouge, qui devient ensuite le Secours populaire.

Il s’engage aux côtés des républicains contre les nationalistes dès le commencement de la guerre d’Espagne (1936-1939) alors même que les Brigades internationales n’existent pas encore. Il rejoint la colonne « Libertad », devenu la brigade Dombrowski où il combat comme officier. Il devient commissaire de la première compagnie et combat à Olgare, Mirabueno, Almendrias ou Guadalajara. À l’automne 1937, il est envoyé comme commissaire dans la ville de Casas Ibanez qui sert de centre d’accueil pour les volontaires des Brigades internationales avant d’intégrer l’état-major du 15e Corps. Il est arrêté alors qu’il franchit la frontière franco-espagnole après la défaite des républicains au moment de la Retirada. Il est interné au camp de Saint-Cyprien puis à Gurs et à Argelès d’où̀ il s’évade en 1940 grâce à la complicité des organisations juives.

Revenu à Paris, il participe aux activités du mouvement « Solidarité » dans le quartier de Belleville. Après la constitution des FTP-MOI au début de l’année 1942, il créé le deuxième détachement, dit « détachement juif » avec Léon Pakin et d’autres anciens combattants de la guerre d’Espagne. Il est ensuite nommé responsable des cadres avec la lourde tâche de trouver à chaque volontaire la place où il serait le plus utile.

Arrêté en 1942, il est déporté au camp d’Auschwitz-Birkenau où il meurt du typhus en septembre 1943.


Auteur : Guillaume Pollack

Sources et bibliographie :
Service historique de la Défense, Vincennes, GR 16 P 320 392
Musée de la Résistance nationale, Champigny-sur-Marne, fonds David Diamant, carton 6
David Diamant, Héros juifs de la Résistance française, Paris, Ed. Renouveau, 1961