Dieu de miséricorde, poème de Kadiè Molodowsky

Légende :

Poème écrit en 1946 par Kadiè Molodowsky, traduit par Rachel Ertel.

Type : poème

Producteur : MUREL

Source : © Der melekh Dovid alein iz guebliben, ( Le roi David seul est resté).éditions Papirene Brik, New York Droits réservés

Lieu : Etats-Unis

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Analyse média

Comme nombre d'autres poètes yiddish écrivant après l'anéantissement des communautés juives d'Europe centrale et orientale, Kadiè Molodowsky considère que l'alliance entre Dieu et le peuple juif est annulée.  Le dieu de miséricorde n'en a manifesté aucune envers son peuple élu.L'élection devient une malédiction. Au retrait de Dieu pendant la Shoah répond le retrait des survivants. 

Ce poème est à rapprocher de celui de Jacob Glatstein Les cadavres ne chantes pas la louange de Dieu.


Sylvie Orsoni

Contexte historique

Kadiè Molodowsky naît le 10 mai 1894 dans une petite bourgade juive de l'actuelle Biélorussie. Elle étudie à la maison les matières religieuses et profanes et sa grand-mère maternelle lui apprend le yiddish. Pendant la Première Guerre mondiale, elle se trouve à Odessa  puis à Kiev où elle échappe aux pogroms de 1919. En 1920 elle publie ses premiers poèmes  en yiddish dans la revue Eygns. Elle se rend en 1921 à Varsovie où elle continue à publier des poèmes tout en enseignant le yiddish et l'hébreu. En 1935, elle émigre aux Eatst-Unis. 

En 1946, en réponse à l'extermination, elle publie le recueil Der melekh Dovid alein iz guebliben, ( Le roi David seul est resté) dans lequel le poème Dieu de miséricorde, Eyl Khanun, est le plus connu.

Kadiè Molodowsky meurt le 23 mars 1975.



Sylvie Orsoni

Sources

Ertel Rachel,Dans la langue de personne,poésie yiddish de l'anéantissement, éditions Seuil, collection La librairie du siècle, Paris 1993.