Carte des différentes zones de la France à l’été 1940

Légende :

Outre la distinction entre zone occupée et non occupée, la France est amputée de l’Alsace et du département de la Moselle, annexés de fait ; le Nord et le Pas-de-Calais sont rattachés au commandement militaire allemand de Bruxelles. Une « zone interdite » du Nord-Est empêche le retour dans cette région des réfugiés de l’exode. La « zone côtière » le long de la Manche et de l’Atlantique exige un laissez-passer spécial. Une minuscule « zone d’occupation » italienne dans les Alpes existe, qui s’agrandira en novembre 1942, après l’invasion de la zone « libre ».

Genre : Image

Type : Carte

Source : © NGDC World Data Bank II (public domain) pour Wikicommons Libre de droits

Date document : 1940-1944

Lieu : France

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Analyse média

En application de l'article 2 de l'armistice du 22 juin 1940, les Allemands tracent une ligne de démarcation qui divise la France en deux zones : la zone non occupée, ou "zone libre", ou encore "zone Sud" et la zone occupée, également appelée "zone Nord". Cette dernière est elle-même découpée arbitrairement en plusieurs zones par les occupants. Dès l'été 1940, la ligne de démarcation est franchie clandestinement par des milliers de soldats qui cherchent à se faire démobiliser, des prisonniers évadés, des réfugiés qui veulent rentrer chez eux, etc. La ligne n'est pas encore l'objet d'une surveillance accrue de la part des Allemands. Ceux-ci mettent peu à peu en place un dispositif qui s'apparente souvent à celui d'une frontière étatique classique : des soldats, des douaniers - à partir du printemps 1941 -, des laissez-passer (et non des passeports), des guérites, des barrières fixes et mobiles, des herses, etc.


D'après Eric Alary, "Paris sur le chemin de la ligne de démarcation", in DVD-ROM La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004.