L'OVRA italienne

Légende :

Obsèques d'Arturo Bocchini, chef de l'OVRA, (Organizzazione di Vigilanza e Repressione dell'Antifascismo), police secrète italienne notamment chargée de balayer la Résistance corse, le 21 novembre 1940, Piazza del Popolo, Rome.
De gauche à droite : Karl Wolff, général adjoint de H. Himmler ; 
Reinhard Heydrich ; Heinrich Himmler ; le maréchal italien Emilio De Bono  ; le maréchal italien Rodolfo Graziani et le docteur Hans Georg Mackense.

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Archives fédérales allemandes pour WikiCommons Libre de droits

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : 21 novembre 1940

Lieu : Italie - LatiumRome

Ajouter au bloc-notes

Contexte historique

L'OVRA, qui constitue les services secrets de la police politique italienne, dépend du ministère italien de l'Intérieur parce que sa première mission a été en Italie la lutte contre les communistes et autres opposants au régime fasciste. En temps de guerre, elle a été également un organisme de contre-espionnage. L'OVRA recrutait notamment au sein de la milice volontaire pour la sécurité nationale, la MVSN (Milizia Volontaria per la Sicurezza Nazionale), aux méthodes parfaitement expéditives.

En Corse, elle s'est particulièrement attachée à traquer les Hommes des réseaux de renseignement, notamment Pearl Harbour et R2 Corse. Elle s'installe à Ajaccio au début de janvier 1943 en même temps que le général Magli, commandant le VIIe Corps d'armée et le général des Carabiniers. Ses services sont à la Citadelle d'Ajaccio, et, à Bastia, au chalet Bellevue. Elle utilise aussi pour ses interrogatoires les locaux de la caserne Marbeuf à Bastia.

Ses procédés ne relèvent que de l'arbitraire. Elle utilise la torture. Elle ordonne et pratique des arrestations avec le concours des carabiniers royaux et sans en informer l'autorité préfectorale. Elle semble avoir toujours agi sous couvert des services du général Carboni.
Les effectifs de l'OVRA ne sont pas attestés mais ils ont dû être limités compte tenu de la coopération automatique des carabiniers. Le chef est connu sous le pseudo de "Dottore" ou "commendatore Mamelli". Les indicateurs étaient surtout des Italiens. Les interrogatoires sont pratiqués sans scrupule, et sans droit.


D'après Hélène Chaubin, "Organisation de vigilance et de répression de l'antifascisme en Corse en 1943" in CD-ROM La Résistance en Corse, 2e édition, AERI, 2007.