Reddition de la fortification du Mont Lambert (Saint-Martin-Boulogne)

Légende :

Soldats canadiens avec le dernier officier allemand de la fortification du Mont Lambert à Saint-Martin-Boulogne. 

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Lieut. Donald I. Grant/ Canada. Dept. of National Defence / Library and Archives Canada / PA-176980 Libre de droits

Détails techniques :

Photographie analogique noir-et-blanc.
Dimensions : 82 x 110 mm

Date document : 17 septembre 1944

Lieu : France - Hauts-de-France (Nord - Pas-de-Calais) - Pas-de-Calais - Saint-Martin-Boulogne

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Analyse média

De gauche à droite :
K.M. Johnston, North Nova Scotia Highlanders ;
Officier allemand non identifié ;
J.A. Compton, North Nova Scotia Highlanders ;
E.F. Cooper, 7th Medium Regiment, Royal Canadian Artillery ;
P. McKarney, North Nova Scotia Highlanders ;
Major S.A. Blakely, 14th Field Regiment, Royal Canadian Artillery


Sources : Archives fédérales du Canada

Contexte historique

Le Mont Lambert, avec ses 189 mètres d’altitude, est le point culminant de la région boulonnaise. En 1550, le Mont-Lambert est fortifié par le maréchal du Biez. Il est tour à tour occupé par les Anglais et par les Français. En 1808, lors d’un nouveau conflit entre la France et l’Angleterre, Napoléon fait remettre en état le fort du Mont Lambert.

Cette position stratégique, très fortifiée, dominant de ses 189 mètres la ville et le port de Boulogne constituait l’objectif principal pour le haut commandement canadien. La position de Mont-Lambert comportait une cinquantaine d’ouvrages entourés à flanc de colline par une série de casemates pour mitrailleuses lourdes avec embrasures blindées. Une batterie de trois canons de 37 mm et deux 20 mm Flak assurait la défense antiaérienne ; de nombreux blockhaus de toutes dimensions abritaient le personnel, les groupes électrogènes, l’infirmerie, les citernes, le central radio, les munitions, les antennes de radar ; le PC de la forteresse se trouvait dans le gros bunker de 23 m 50 x 21 m ; deux bunkers type H664 à une cloche abritait un obusier de 105 mm sous coupole blindée.

Le 17 septembre 1944,  3 232 tonnes de bombes sont larguées sur le Mont-Lambert par les Alliés. L'artillerie se joint aux bombardiers pour pilonner les positions allemandes. Au moment, où les dernières bombes tombent sur leurs cibles, le régiment des North Nova Scotia Highlanders lance son assaut. 

En fin de matinée, alors qu’ils abordent les premiers points d’appui ceinturant la position, les Hihlanders se heurtent à une résistance acharnée des défenseurs sous les tirs intenses de mortiers et de mitrailleuses. Cependant les compagnies réussisent à contourner les obstacles et à les mettre hors d’usage. Ils poursuivent leur avance et parviennent à atteindre le pied de la hauteur. A 15 h, tout le régiment est parvenu à prendre position sur les flancs de la colline mais l’objectif principal, le sommet, n'était cependant pas atteint. A 18h30, le régiment reçoit l'ordre de se consolider sur ses positions en vue de reprendre l'attaque le lendemain.

A l’aube du 18 septembre, après une nuit pluvieuse, le régiment s’apprête à nettoyer entièrement les défenses allemandes établies au sommet du Mont-Lambert. Les compagnies parviennent à réduire un à un les îlots de résistance.  Vers 11h45, le commandant allemand du fort, le capitaine Hubelsberg se rendait. La position clef de la défense allemande, le sommet du Mont-Lambert, était tombée. Après les douloureuses épreuves que vécurent les habitants et les combats acharnés des valeureux soldats canadiens et britanniques qui combattirent pour sa liberté, le hameau de Mont-Lambert, dévasté, était enfin libéré.


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