Débarquement à Omaha Beach

Légende :

Troupes américaines dans une barge de débarquement s'approchant d'Omaha-Beach le 6 juin 1944.

Genre : Image

Type : Photographie

Producteur : Army Signal Corps

Source : © National Archives and Records Administration, Washington Libre de droits

Détails techniques :

Photographie noir-et-blanc

Date document : 6 juin 1944

Lieu : France - Normandie (Basse-Normandie) - Manche

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Contexte historique

Omaha Beach est le second des deux secteurs de débarquement américains. Longue de 5,9 kilomètres, cette plage se situe à 12 kilomètres à l'est d'Utah Beach. Elle se compose des localités de Vierville-sur-Mer à l'ouest, Saint-Laurent-sur-Mer au centre et les villages de Colleville-sur-Mer et Le-Grand-Hameau à l'est. Un plateau surpomble la plage et quatre petites vallées permettent de rejoindre l'intérieur des terres.

Débarquant à 6h30, les premières vagues, accueillies par un feu nourri, sont clouées sur la plage. Les bombardements aériens de la nuit, comme les tirs déclenchés par l'artillerie de marine avant l'assaut, se sont révélés fort peu efficaces. Les défenses allemandes, pratiquement intactes, prennent la plage en enfilade et sèment la mort dans les rangs des assaillants. Comble de malchance, les chars amphibies ont presque tous sombré avant d'atteindre la côte, privant ainsi les fantassins d'un indispensable appui d'artillerie. Au fil des heures, la situation ne cesse d'empirer. La plage, de plus en plus réduite du fait de la marée montante, s'encombre de cadavres roulés par les flots, d'innombrables blessés et de carcasses fumantes d'engins détruits par les obus. Les péniches apportant les renforts s'empalent ou sautent sur les obstacles que les hommes du génie, décimés par les pertes, n'ont pas réussi à dégager à temps. Après un calvaire de plusieurs heures pour les soldats américains, la situation évolue enfin en leur faveur. Faute de pouvoir emprunter les vallées, trop solidement défendues, les Gi's, à force d'énergie et de courage, parviennent en fin de matinée à escalader l'escarpement et à s'infiltrer par petits groupes sur le plateau pour prendre à revers un ennemi dont la résistance commence d’ailleurs à faiblir. Au soir du Jour-J, la tête de pont d'Omaha n'a guère plus de 2 kilomètres de profondeur. L'opération, très mal engagée, s'achève néanmoins par un succès, mais à quel prix ! Les pertes s'élèvent à plus de 3 000 hommes (quinze fois plus que sur Utah Beach), dont - officiellement - un millier de morts.