Albert de Seguin de Reyniès

Légende :

Albert de Seguin de Reyniès, chef de l'AS unifiée du 1er décembre 1943 jusqu'à la prise de commandement d'Alain Le Ray, le 13 mai 1944 - sans date

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © MRDI Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : Sans date

Lieu : France

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Contexte historique

Commandant - Officier d'active (OA) 1900-1944 - Mort pour la France

Albert, Ferdinand de Seguin de Reyniès naît le 24 août 1900 au château d’Arry, en Lorraine annexée, d’une longue lignée de militaires. Son père étant officier de chasseurs alpins, son enfance se déroule dans diverses garnisons alpines, dont Nice et Grenoble.
Marié et père de huit enfants.

Carrière militaire :
Il entre à Saint-Cyr le 24 avril 1918, promotion « de la Victoire ». À la sortie, il rejoint les troupes d’occupation en Allemagne : 5e BCP et 7e BCA. Puis il est envoyé en 1923 en opération au Maroc avec le 6 e RTM. Il est cité pour sa belle conduite au combat d’El Mers.
En 1925, il est affecté au 27e BCA à Annecy, où il démontre toutes ses qualités de chef. En 1929, il est admis à l’école supérieure de Guerre. Puis il est affecté à l’état-major de la région à Lyon, où il est aide-de-camp du général Dosse. De 1936 à 1938, il commande la 2e compagnie du 27e BCA.

À la déclaration de guerre, il est affecté à l’état-major de l’armée des Alpes. Promu chef de bataillon le 25 juin 1940, il rejoint la délégation française à la commission d’armistice de Wiesbaden. Il la quittera en mars 1942 pour prendre le commandement du 6e BCA de Grenoble, bataillon qu’il aura la douleur de démobiliser le 28 novembre de la même année, non sans avoir fait serment de reprendre le combat.

Résistance - Libération :
Il obtient d’être affecté en mars 1943 au centre démobilisateur et de rapatriement de Pont-de-Claix, couverture qui permet de camoufler ses activités résistantes. Il organise des réunions secrètes avec ses anciens cadres pour préparer la reprise des combats. Entré à l’ORA, il participe à la réunion du château de Virieu avec le général Verneau en juillet 1943. Il prépare, avec le capitaine Tanant, la reconstitution du 6e BCA dans le Vercors. Un premier noyau est créé à Malleval, commandé par le lieutenant Eysseric. Puis un deuxième camp est confié au lieutenant Chabal, à Saint-Martin-en-Vercors. Après la tragique « Saint-Barthélemy grenobloise », il est nommé chef de l’AS unifiée le 1er décembre 1943. Il est l’un des membres de la réunion constitutive du Comité Départemental de Libération Nationale (CDLN), dite "de Monaco", à Méaudre, le 25 janvier 1944, où il est nommé commandant départemental des FFI.
Le 6 mai 1944, à la suite d’une dénonciation, il est arrêté par la Gestapo à l’hôtel de la division à Grenoble. Il disparaîtra mystérieusement, probablement fusillé, sans avoir parlé.


Distinctions :
Chevalier de la Légion d’honneur ; Croix de guerre 1939-1945 et des TOE (quatre citations) ; Rosette de la Résistance.

 

Pour en savoir plus :

La réunion dite "de Monaco" (G. Giraud)

P-V de la réunion du mardi 25 janvier 1944, dite "Monaco" (J-W. Dereymez)

Réunion de Monaco : forces en présence et décisions (J-W. Dereymez)

Les coups de boutoir (G. Giraud)


Auteur : Jean-Pierre Martin, Actes du colloque Les Militaires dans la Résistance, Ain-Dauphiné-Savoie, 1940-1944, édités par Anovi, 2010.

Sources :

Belledonne (Pierre), Le commandant Albert de Seguin de Reyniès, officier de France, préface du général Cartier, imprimerie Prudhomme, Grenoble, 1950.

Giolitto  (Pierre), Le  commandant  Albert  de  Seguin  de  Reyniès,  un  chef résistant disparaît, Fontanil-Cornillon, Alzieu éditions, 2007.