Plaque à la mémoire d'Arthur Sauvage, Armentières (Nord)

Légende :

Au bord de la rue Saint-Louis, une plaque a été apposée à la mémoire d'Arthur Sauvage, qui, selon la légende, aurait été tué à la fenêtre d'un estaminet alors qu'il faisait le coup de feu contre l'ennemi

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Producteur : Brigitte Rousseau

Source : © Collection Brigitte Rousseau Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Date document : 2015

Lieu : France - Hauts-de-France (Nord - Pas-de-Calais) - Nord - Armentières

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Analyse média

Transcription de la plaque :

" A la gloire d’Arthur SAUVAGE,

obscur pionnier de la Résistance

De cette demeure, avec un groupe de braves,

il interdit aux Allemands l’entrée de la ville le 3 septembre 1944 "


Contexte historique

Arthur Sauvage est né le 20 avril 1900 à Frelinghien (Nord).

En 1940, il exerce la profession de dépositaire de bière : il exploîte pour son compte personnel un dépôt de bière pour la brasserie du Coq Hardi.

Ses premières actions comprennent la récupération d'armes abandonnées par les troupes franco-anglaises lors de la retraite de Dunkerque, et l'aide apportée à des dizaines de soldats anglais restés en France après la retraite. En août 1941, il rejoint l'organisation de Résistance Voix du Nord, où il porte le pseudonyme de Fouinard.

À Pâques 1943, il est présent sur le terrain de parachutage de Frelinghien.

Arthur Sauvage est actif dans tout le secteur de la vallée de la Lys, sous les ordres de Oscar Leroy, alias Bayard, de Delvallé, dit Boulanger, et de Dassonvilledit Timéon.
Sous les ordres de ce dernier, il est nommé chef de groupe franc avec le grade de sergent : il participe alors à la coupure de fils et câbles téléphoniques du réseau ennemi, à la distribution de tracts et de journaux de La Voix du Nord, et prend en charge des liaisons avec des groupes belges. Il est également agent de renseignement, qu'il transmet par l'intermédiaire d'un poste émetteur de l'instituteur belge Paul Rose.

Le 29 novembre 1943, il parvient à faire sauter la succursale de la Gestapo d'Armentières. Il est nommé sergent en janvier 1944.

Il prend une part active dans les combats de la libération, notamment à la mairie d'Armentières, le 2 septembre 1944, où il parvient à mettre hors de combat un groupe antichar ennemi, à capturer deux canons de 37 et à anéantir les 9 hommes de l'attelage. Il est également volontaire pour transporter ses camarades grièvement blessés.

Après ces hauts faits d'armes, et alors qu'il combat rue du Faubourg de Dunkerque, il est lui-même tué à coup d'obus antichar, par le dernier survivant allemand, le 3 septembre 1944.

 

Décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume (Journal officiel du 11 juillet 1946). Mort pour la France.


Auteur : Paulina Brault

SourcesDossier individuel du Service Historique de la Défense (SHD, site de Vincennes) - 16P 537389.