Monument et rond-point en hommage aux victimes de Maillé, Draché (Indre-et-Loire)

Légende :

Monument et rond-point en hommage aux victimes de Maillé, assassinées le 25 août 1944, situés au croisement de la D91 et de la D910

Genre : Image

Type : Monument

Source : © Lieux de mémoires ww1 et ww2 (Facebook) Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Indre-et-Loire - Maillé

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Analyse média

" MAILLÉ

à ses 124 martyrs,

le 25 août 1944,

les nazis ont pillé, brûlé, tué "


Contexte historique

Maillé, village du sud de l’Indre-et-Loire, en Touraine, compte 660 habitants. Il est situé à 40 km au sud de Tours et longe la ligne de chemin de fer Paris-Bordeaux. Le bourg est traversé par la route reliant Sainte-Maure-de-Touraine à Nouâtre. La RN 10 se trouve à 3 km à l’est du village, le rendant ainsi facilement accessible.

En 1940, lorsque les Allemands s’installent à Maillé et ses environs, la commune compte un peu plus de 500 habitants. Le 25 août 1944, pendant que Paris fête sa Libération, Maillé est pratiquement rayé des cartes. Cerné par les troupes allemandes vers 9 heures du matin, le village vit les premiers instants d’un drame qu’aucun objectif militaire ne justifiera.

Au moment où les Parisiens expriment leur joie d’être enfin libérés de l’occupation, les habitants de Maillé sont traqués, massacrés dans leurs champs, leurs maisons, leurs jardins, leurs caves… 124 personnes de 3 mois à 89 ans sont sauvagement assassinées : 37 hommes, 39 femmes, 48 enfants de moins de 15 ans, dont 26 de moins de 5 ans et 2 nouveau-nés. Les seuls qui échappent à la mort sont ceux qui ont pu se cacher avant l’arrivée des Allemands ou qui ont simulé la mort au milieu des cadavres. Le bétail n’est pas épargné non plus. Tout ce qui bouge ce jour là est tué. Dans le village, 52 habitations sont brûlées, il n’en reste que 8 sur la totalité du bourg après le passage de la barbarie nazie.

Comment faire son deuil également sans avoir reçu au moins la « satisfaction » de voir condamnés les auteurs de ce crime effrayant ? Puisque seul le sous-lieutenant Gustav Shlueter a été reconnu responsable d’homicides volontaires « accomplis à l’occasion ou le prétexte de l’état de guerre mais non justifiés par les lois et coutumes de la guerre » par le tribunal militaire permanent de Bordeaux. Malheureusement, il n’a jamais été retrouvé et, à ce jour, les troupes qui étaient sous ses ordres ce 25 août 1944 n’ont pas été identifiées.

Aujourd’hui, il ne reste aucune trace physique de cette histoire sanglante. Cependant, la Maison du Souvenir se visite et permet de se recueillir.


Site Internet Maison du Souvenir de Maillé, consulté le 16 août 2018.