Marcel BARBANCEYS



Etat-civil

Né(e) le/en 7 août 1921 à Ussel (Corrèze)


Profession en 1940 : Etudiant
Domicile en 1940 : Tulle

Résistance

Lieux d'action : Dordogne, Creuse
Organisation de Résistance : Armée Secrète

Commentaires

Né le 7 août 1921 à Ussel (Corrèze) ; instituteur, professeur et proviseur ; réfractaire au S.T.O. ; commandant d’un camp de maquisards de l’Armée Secrète ; décédé le 14 février 2001.

Fils de gendarme, il a passé une partie de son enfance à La Courtine (Creuse). Scolarisé à l’E.P.S. d’Ussel et à l’E.N. de Tulle, il a débuté sa carrière d’instituteur en 1941. Lorsqu’il est arrivé à Neuvic-d’Ussel au mois de novembre 1942, ayant été contacté par Martial Brigouleix, il était déjà à la tête d’un groupe de jeunes appartenant au mouvement Combat, chargé de distribuer le journal éponyme et de préparer des caches.

Réfractaire au STO, il est devenu chef d’un maquis de l’Armée Secrète implanté dans les gorges de la Dordogne, dans un emplacement ressemblant « à une aire d’aigle », le camp du Chambon. Mais le 15 juin 1943, des gardes mobiles et des G.M.R. sont passés à l’attaque. Marcel Barbanceys, grièvement blessé, dut « couper des lambeaux de chair avec son couteau », mais pendant trois heures il lutta « comme une bête » pour faire les deux cents mètres qui le séparaient du plateau. Un vieux paysan l’ayant découvert, il fut transporté – 64 heures après avoir été atteint – à l’hôpital d’Ussel, où le docteur Boisselet a réussi à éviter l’amputation. Après un séjour clandestin de 45 jours, isolé dans une chambre avec la complicité des sœurs et de deux infirmières, il se réengagea dans le maquis, affecté par « Jean-Jacques » Le Moigne dans les camps du plateau de Millevaches et du sud-est de la Creuse, en particulier dans celui du Chancet-Verginas. Il participa à la libération de la Haute-Corrèze au sein de la ½ brigade A.S., 2e Compagnie. Mais le 16 août, lors de l’attaque d’Ussel, il fut de nouveau blessé.

En 1945, il reprit sa carrière de pédagogue, passa le concours de directeur de centre d’apprentissage, et devint le plus jeune Directeur de France, à la tête du Lycée de Neuvic-d’Ussel qui, sous sa direction, devint un établissement pilote, de renommée nationale, dans le domaine du machinisme agricole. Le 18 octobre 1997, le Lycée prit officiellement son nom.

Officier de la Légion d’honneur, Croix de guerre avec palmes, Médaillé de la Résistance, cité à l’ordre de l’Armée par le général de Gaulle.

En tant que président de la Société nautique, il a contribué à la renommée touristique de Neuvic-d’Ussel. En 1975, il a fondé le Musée de la Résistance Henri-Queuille, accueillant régulièrement des élèves, et notamment des étudiants de l’Ecole Normale de Tulle.

En 1948, il a épousé Suzanne Monéger, sœur de son meilleur ami, Georges Monéger, arrêté par les Allemands le 31 juillet 1944 et fusillé le lendemain à Bourg-Lastic (Puy-de-Dôme), fait Compagnon de la Libération à titre posthume. Agent de liaison, Suzanne a porté des messages ainsi que du ravitaillement, et s’est même impliquée dans des actions de sabotage (Médaillée de la Résistance, Légion d'honneur).


Auteur : Gilbert Beaubatie



Décorations et récompenses

  • Légion d’honneur
  • Médaille de la Résistance française
  • Croix de guerre 1939-1945
Sources et bibliographie utilisées

SOURCES :
La Vie corrézienne, 23 février 2001 ; Louis Le Moigne, Marcel Barbanceys, Sédentaires, réfractaires et maquisards. L’Armée Secrète en Haute-Corrèze. 1942-1944, Les Imprimeries réunies, Moulins, 1979.
Renseignements fournis par Suzanne Barbanceys, le 3 juin 2019.



Sources complémentaires

  • Service historique de la Défense, Vincennes : GR 16 P 31240