Gaëtan, Paul MEYNARD



Etat-civil

Né(e) le/en 20 novembre 1907 à Angoulême (16)


Profession en 1940 : Manœuvre-papetier
Domicile en 1940 : Angoulême

Résistance

Lieux d'action : Charente
Organisation de Résistance : FTP, Front national (FN)

Arrestation et détention

Date d'arrestation : 12/12/1941
Lieu de détention : Bordeaux, Caen, Fontevraud , Compiègne
Déportation

Date de déportation : 21/03/1944
Lieux : Mauthausen, Gusen
Mort en déportation
Date de décès : 15/04/1945
Lieu de décès : Gusen

Commentaires

Fils de Pierre Meynard et de Lora, Marguerite Paulay, Gaëtan Meynard est né le 20 novembre 1907 à Angoulême. Manœuvre-papetier de profession, il épouse à Angoulême, Marthe, Louise Brillouet le 3 avril 1934. De cette union naît un enfant, Pierre, en 1937. Après la signature de l’armistice en 1940 par le maréchal Pétain, Gaëtan décide de résister à l’Occupant en s’engageant dans les FTP. Il est également contacté par Marcel Michaud dès le mois de novembre 1940, au sein du mouvement Front National. Il va alors héberger des responsables de la Résistance, transporter du matériel clandestin dans le département, distribuer des tracts antiallemands. Ces actes de résistance entraînent son arrestation à Angoulême le 12 décembre 1941 par la police spéciale de Paris et de Bordeaux. Il est alors condamné à 7 ans de travaux forcés et 10 ans d’interdiction de séjour. Il est d’abord incarcéré à la prison de Bordeaux, puis au fort du Hâ. Il est ensuite transféré à la Centrale de Caen (Calvados), puis à la prison de Fontevraud (Maine-et-Loire). Enfin, il est interné au camp de Compiègne le 23 octobre 1943. Le 21 mars 1944, il est déporté vers le camp de Mauthausen où il est affecté au kommando de Gusen, ouvert au printemps de l’année 1940. Il porte le matricule 60926. Les détenus sont utilisés par les Nazis à l’exploitation du granit dans les carrières situées à proximité du camp. La mortalité y est très élevée. En effet, les détenus doivent extraire et porter sur le dos des blocs de pierre qui peuvent peser jusqu’à 80 kg. Ils doivent gravir les 186 marches du tristement célèbre escalier de la mort. Gaëtan ne survit pas à ces terribles conditions et décède le 15 avril 1945 à Gusen. Après la Libération, Marthe, sa veuve, déportée elle aussi, retrouve son domicile rue Fontchaudière à Angoulême avec son fils Pierre.

Auteurs : Kilian Fontanille, Frédéric Bruand, Seconde Bac Pro Métiers des Transitions Numérique et Energétique, Lycée des Métiers Pierre André Chabanne, Chasseneuil sur Bonnieure, Charente, Rachel S, Collège Baignes-Sainte-Radegonde (Charente)



Sources et bibliographie utilisées

SHD-Caen 21P 516 180 ; Livre-Mémorial FMD, Ed. Térésias 2004