L'école des années sombres

Élément incontournable du "modèle républicain" et vecteur d’enracinement de ses valeurs depuis la fin du XIXe siècle, l’institution scolaire subit de plein fouet les événements tragiques de l’année 1940. L’École doit s’adapter aux conséquences de la guerre et de l’Occupation tandis que le régime de Vichy souhaite la transformer profondément dans le cadre de sa politique dite de Révolution nationale.

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L'école à la veille de la guerre haut ▲

Au lendemain de la victoire du Front populaire, Jean Zay est nommé le 4 juin 1936 à la tête du ministère de l’Éducation nationale. Il reste à ce poste jusqu’à la déclaration de guerre, démissionnant pour ne pas échapper à la mobilisation. Au cours de ses trois années à la tête du ministère, Jean Zay tente d’impulser les réformes nécessaires pour moderniser le système éducatif.

L'école dans la "drôle de guerre" haut ▲

La déclaration de guerre modifie profondément le quotidien des Français même si la période dite de la drôle de guerre se caractérise par l’absence de combats d’envergure jusqu’au 10 mai 1940. L’École n’échappe pas à ces nombreux bouleversements.

La défaite, l'exode et les débuts de l'Occupation haut ▲

La bataille de France qui débute le 10 mai avec l’offensive allemande dans les Ardennes et se termine par le double armistice signé avec l’Allemagne (22 juin) puis l’Italie (24 juin) intervient en fin d’année scolaire. Les conséquences de la guerre sont différentes selon les territoires. Dans les régions de l’Est et du Nord où ont lieu les principaux combats, les cours sont la plupart du temps interrompus. Les enfants sont très nombreux au sein des convois de civils qui se développent sur les routes menant vers le Sud. Vidant un tiers du territoire dans les deux autres, ce gigantesque mouvement de population concerne entre sept et huit millions de personnes. Les départements d’accueil sont débordés par cet afflux de réfugiés. Dans les régions du centre et du sud de la France qui échappent aux combats, les classes se maintiennent jusqu’à la fin de l’année scolaire en juin 1940.

La Révolution nationale à l'école haut ▲

Pour le régime de Vichy qui s’installe au lendemain de la défaite sous la direction du maréchal Pétain, l’École constitue un levier fondamental pour redresser le pays mais aussi contrôler la jeunesse. À partir de l’automne 1940, l’École va vivre à l’heure de la Révolution nationale symbolisée par la devise « Travail, Famille, Patrie ».