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Analyse média

Parmi les photographies illustrant cet article de Belino figure en haut à gauche de la première page celle de Fernand Bernard, qui fut un temps commandant du bataillon André Marty puis commandant de la XVe Brigade.
Sous l'Occupation, il est incarcéré à la centrale d'Eysses en 1943 pour ses activités résistantes. Il y devient responsable de l'état-major du bataillon FFI d'Eysses. Le 19 février 1944, lors de la tentative d'évasion collective, à la tête du commando composé de résistants armés de mitraillettes et revêtus d'uniformes de gardiens, il passe une première porte, atteint la seconde et arrive à pénétrer dans le corps de garde pour se saisir de quelques armes. Mais il est blessé à un genou. Sa blessure le désigne d'office au peloton d'exécution des gendarmes mobiles. Le 23 février 1944, il est fusillé sur sa civière et meurt avec onze camarades de combat. 

Contexte historique

Après six mois d’existence, le bataillon André Marty a livré de durs combats et éprouvés de nombreuses pertes. Ce bataillon composé essentiellement de volontaires français et belges était l’une des composantes de la XIIe Brigade internationale créée à Albacete le 22 octobre 1936. Dans le journal de la XIIe brigade internationale, Fernand Belino retrace l’historique de son unité.

Le 10 novembre 1936, la brigade quitte Albacète pour la région madrilène où la situation s’aggrave. Elle engage son premier combat trois jours plus tard à Los Angeles, à 10 km au sud de Madrid, puis à la Cité Universitaire. La bataille de la Cité universitaire de Madrid, qui s'est déroulée entre le 15 novembre 1936 et le 23 novembre 1936, est l'un des plus importants épisodes de la « défense » ou « bataille » de Madrid, qui dura du 8 au 24 novembre 1936. Elle a pris place au nord de la ville de Madrid, autour de la Cité universitaire et de son vaste parc boisé. L'objectif des républicains était la défense de la capitale espagnole à n'importe quel prix, tandis que les nationalistes espéraient frapper définitivement les autorités de la République en s'emparant rapidement de la ville, après quatre mois de guerre civile. Avançant parmi les bâtiments, les nationalistes durent affronter une résistance de plus en plus acharnée, les hommes défendant chaque maison, chaque étage, chaque chambre. Après une semaine de combats, le 23 novembre, Franco réunit son état major à la caserne de Leganéset renonça à une attaque directe sur la capitale espagnole. La ligne de front qui passait par le campus demeura presque inchangée jusqu'à la chute de la ville à la fin de la guerre civile, le 28 mars 1939.

En décembre 1936, le bataillon Marty part pour Boadilla del Monte où il mène de nouveaux combats avec comme objectif principal de barrer la route de Madrid aux nationalistes. Après une importante victoire à Algora, c’est le départ pour Majadahonda. Le bataillon combat ensuite à Jarama et à Arganda. Nouvelle victoire à Guadalajara, où Belino est grièvement blessé, puis l’unité part pour le front de Morata et Casa de Campo.

Fernand Bernard