Plaques en hommage à Danielle Casanova et au colonel Fabien, fort de Romainville (Seine-saint-Denis)

Genre : Image

Type : Plaques commémoratives

Producteur : Frantz Malassis

Source : © Collection Frantz Malassis Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : Novembre 2015

Lieu : France - Ile-de-France - Seine-Saint-Denis - Les Lilas

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Contexte historique

Pierre Georges est arrêté à Paris, le 30 novembre 1942, à la station République. Il passe des mains des Brigades spéciales à celles de la Gestapo. Sauvagement torturé, il tente de se suicider à deux reprises, mais ne livre rien que ses tortionnaires ne sachent déjà. Emprisonné à Fresnes, il y reste trois mois, au secret avant d'être transféré à Dijon, où les SS le soumettent de nouveau à la question pour lui arracher l'emplacement des dépôts d'armes franc-comtois. Enfermé au fort de Romainville en mars 1943, il s'évade en juin. Epuisé physiquement et moralement, il se repose un temps dans une planque d'Aubervilliers. Rétabli, il repart diriger l'action militaire de sept départements de l'Est.

Lorsque le Parti communiste est interdit en septembre 1939, Danielle Casanova entre dans la clandestinité. Son action, dans un premier temps, s'oriente vers les JC : reconstitution des liens entre militants, propagande, prise de contacts avec les jeunes filles de l'UJFF. Pourtant, très vite, ce sont les femmes de prisonniers que Danielle Casanova tente de mobiliser , puis l'ensemble des ménagères. Dans cette perspective, des comités populaires féminins sont mis en place pour les amener à se rassembler et à manifester leur mécontentement. Ces comités agissent sur plusieurs terrains : la parution de journaux clandestins – comme La voix des femmes dans lequel elle écrit – et l'organisation de manifestations (les deux plus célèbres étant celle de la rue Daguerre et celle de la rue de Buci à Paris). Les revendications sont alors surtout d'ordre économique, les femmes entendent manifester contre les restrictions, le manque de nourriture, de charbon, etc. Danielle Casanova tente d'organiser ces comités féminins dans la région parisienne et plus largement en zone occupée. Dans la zone Nord, ils sont rassemblés ensuite au sein de l'union des Femmes françaises (terminologie adoptée en 1943) et, dans la zone Sud sous le nom d' Union des femmes de France. Ces deux structures fusionneront dans la clandestinité le 1er octobre 1943 sous le nom d'Union des femmes Françaises. Arrêtée le 11 février 1942, Danielle Casanova est incarcérée à la prison de la Santé, puis transférée au fort de Romainville avant d'être déportée le 24 janvier 1943 à Auschwitz. Elle est morte du Typhus au début du mois de mai 1943.


Michel Pigenet, "Pierre Georges" in DVD-ROM La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004
Sandra Fayolle, "Danielle Casanova" in DVD-ROM La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004