Contexte historique

Le 17 novembre 1987, c’est au Trocadéro, sur le Parvis des Droits de l’Homme, qu’est célébré le 30e anniversaire d’ATD. Cet événement permet de mesurer le chemin parcouru depuis la création en 1957 : les missions de l’association, d’abord concentrées autour du camp de Noisy et des autres bidonvilles se sont considérablement élargies et internationalisées. Comme en 1977 à la Mutualité, la médiatisation de cette célébration permet d’interpeller médias et pouvoirs publics sur l’importance de la lutte contre la grande pauvreté. A cette occasion, Alwine de Vos van Steenwijk et Simone Veil, aidées par deux militants du quart monde dévoilent une plaque en l’honneur des victimes de la misère. On peut y lire : « Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré. »

De nombreuses personnalités assistent à l’événement dont Philippe Séguin alors ministre des Affaires sociales et de l’emploi, mais aussi le Pape Jean-Paul II, accompagné du cardinal Lustiger ou encore le Dalaï Lama. Le 17 octobre est devenue Journée Mondiale du Refus de la Misère, officiellement reconnue par les Nations Unies en 1992. Après le décès du Père Wresinski survenu en 1988, Geneviève de Gaulle Anthonioz s’exprime régulièrement lors de ce type de rassemblement devant des délégués d’ATD Quart Monde venus du monde entier. Malgré une santé fragile (Geneviève de Gaulle est victime d’un infarctus au cours du procès Barbie en 1987), elle n’a alors de cesse de militer pour l’adoption d’une loi pour lutter contre la grande pauvreté.