La Lettre de l’ANACR Drôme

Légende :

La Lettre est le bulletin annuel de l’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance de la Drôme (ANACR-Drôme) distribué à tous ses adhérents.

Genre : Image

Type : Bulletin

Source : © ANACR-Drôme Droits réservés

Détails techniques :

Bulletin de 24 pages, 21 x 29,7 cm, illustré de nombreuses photos en couleur, imprimé sur papier glacé.

Date document : janvier 2011

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme

Ajouter au bloc-notes

Analyse média

La Lettre de l’ANACR-Drôme rend compte notamment en début d’année des activités de l’association au cours de l’année précédente. Ce document de 24 pages est bien présenté. Il est illustré d’une centaine de photos, caricatures, reproductions d’articles de presse rendant compte de l’activité de l’association. L’ANACR-Drôme est organisée en 6 comités, Drôme-Nord, Saint-Donat-sur-l’Herbasse, Romans-sur-Isère–Bourg-de-Péage, Plaine de Valence, Montélimar, Drôme-Provençale. La « Lettre » donne un écho des réunions, des manifestations organisées par chaque comité. Deux pages sont consacrées aux décès des adhérents, avec une courte biographie. Des ouvrages permettant une meilleure compréhension de la Résistance sont présentés.

La présidence en est assurée par deux anciens Résistants, Paul Bard, de Saint-Donat-sur-l’Herbasse, et Marcel Pez, de Montélimar. La présidente déléguée est Mireille Monier-Lovie, fille de Résistants.


Auteurs : Jean Sauvageon

Contexte historique

De nombreuses associations regroupant des anciens Résistants ou Déportés ont été créées après la guerre. Elles perpétuent la mémoire soit d’une compagnie (Compagnie Pons, Compagnie Morvan, Amicale du 11e Cuirassiers,…), soit un mouvement résistant (Pionniers du Vercors, Amicale des FTP…), soit par catégories (Déportés avec la FNDIRP…), soit des associations « généralistes » comme l’ANACR.

Fondée en mars 1945 par les "Francs-Tireurs et Partisans Français", l’ANACR a pris ce nom en 1952, s'élargissant à toutes les familles de pensée de la Résistance Intérieure et de la France Libre, à toutes les formes du combat de Résistance, s'inspirant par là de l'unité de la Résistance réalisée au sein du Conseil National de la Résistance (CNR).

L’ANACR « s’attache à perpétuer l’esprit de la Résistance en transmettant aux générations présentes et futures pour les leur faire partager les idéaux communs aux Résistant(e)s exprimés en premier lieu dans le Programme du Conseil National de la Résistance […] Elle lutte contre les idéologies d’inspirations fascistes, la xénophobie et tous les racismes… » (extrait du préambule des statuts nationaux).

L’ANACR « rassemble de manière pluraliste sans distinction politique, philosophique ou religieuse » les anciens Résistants, les parents de martyrs de la Résistance, et tous ceux « qui veulent que soient reconnus le rôle de la Résistance et l’action des Résistants » (Extrait de l’article 1er des statuts).

Créés en 1970 au congrès de Sallanches de l'ANACR, les « Amis de la Résistance » regroupaient ceux qui partageaient les objectifs, sans avoir été résistants et formaient une association parallèle.

Le congrès national de Limoges en 2006 a pris la décision de ne former qu’une seule association regroupant anciens Résistants et Amis de la Résistance, sous le nom de « Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance » et en conservant son sigle ANACR.

En effet, l’ANACR comme toutes les associations regroupant d’anciens Résistants voit le nombre de ceux-ci diminuer inéluctablement. Certaines associations ont disparu faute d’adhérents, d’autres végètent, certaines ont regroupé leurs assemblées générales pour essayer de survivre. La FNDIRP a créé une Association des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD). L’ANACR a opté pour une autre solution regroupant en une seule association, anciens Résistants et leurs amis, plus jeunes, qui les aident et pourront ainsi perpétuer la lutte pour la sauvegarde des idéaux et des acquis de la Résistance.

L’ANACR est organisée en sections dans la plupart des départements. Dans chaque département, des comités recouvrant de petites régions assurent la présence de l’association aux manifestations patriotiques traditionnelles (8 mai, 18 juin, Libération des camps, Libération de la commune…), organisent des activités (conférences, expositions, projections de films, éditions de témoignages, etc.) sur tout le territoire du département, si possible. Le Comité de Romans organise des soirées en partenariat avec d’autres associations, comme, par exemple, l’Amicale des Arméniens pour le film L’Armée du crime, monte des expositions comme celle des dessins de Roger Payen, Parcours de Santé, invite ses adhérents et amis à des voyages (Vercors).

Le Comité de Montélimar invite, chaque année, un ancien Résistant comme Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Jean-Marie Delabre, Marie-Louise Boisnard, etc. qui rencontrent notamment les lycéens de la ville. Le Comité de Valence accompagne d’anciens Résistants dans les classes de l’agglomération. Le Comité Drôme Provençale organise, tous les 15 août, une journée de célébration de l’esprit de Résistance avec plusieurs temps forts : montée à la Lance (ancien maquis), cérémonies au monument aux morts (changement de commune, chaque année), expositions, repas fraternel avec animations (poèmes, théâtre, chansons).

Ce regroupement des adhérents en une seule association a été contesté par un petit groupe de Résistants, dans la Drôme notamment, ceux-ci déniant aux non-Résistants le droit et la possibilité de défendre les valeurs de la Résistance et de poursuivre le travail de mémoire. Une nouvelle association, isolée sur le plan national, a été créée. Mais derrière le prétexte invoqué, se cachent des arrière-pensées politiques. Cette attitude, plus de 60 ans après la fin de la guerre, a été jugée nuisible à l’unité de la Résistance par la majorité des Résistants.

Un des objectifs de l’ANACR, soutenue par l’UFAC et les organisations qu’elle fédère, propose que le 27 mai soit décrété « Journée Nationale de la Résistance » pour commémorer la création du Conseil National de la Résistance, le 27 mai 1943, sous la présidence de Jean Moulin, sur mission du général de Gaulle.


Auteurs : Jean Sauvageon
Sources : ANACR-Drôme