Opérations du 25 août 1944

Légende :

Même en retraite, l'armée allemande résiste vivement aux attaques de l'US Army.

Genre : Image

Type : Carte

Producteur : réalisation Alain Coustaury et Pierre Balliot

Source : © Collection Pierre Balliot Droits réservés

Détails techniques :

Carte en couleur.

Date document : 2007

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme

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Analyse média

Carte extraite de l’ouvrage de Pierre Balliot, Le Chaudron, bataille dite de Montélimar, édition par l’auteur, 2007, p. 148.
Elle montre les attaques combinées du Korps Von Wietersheim et précise les localisations et les symboles des unités adverses et des compagnies FFI (Forces françaises de l'intérieur).



Contexte historique

C'est une journée bien agitée pour le Major-General Dahlquist, qui, la veille au soir, a rameuté à Crest le reliquat du 143e RI engagé aux côtés des FFI pour la deuxième tentative avortée de prendre Valence.

La journée s'annonce en effet bien mauvaise pour les Américains qui craignent la coupure de leurs itinéraires menant vers Crest, Condillac et La Coucourde.

À 11 h 30, la Panzer-Aufklärung-Abteilung 11 attaque de Loriol, remonte la Drôme sur 5 Km avec environ cent véhicules et des chasseurs de chars pour finalement s'emparer de Grâne et d'Allex. La TFB (Task Force Butler), brigade mécanisée, en réserve près de Puy-Saint-Martin avance alors aussitôt vers Grâne par la rive gauche de la Drôme. Butler contre-attaque sans succès. Sur la rive droite, les Allemands rencontrent les premiers éléments du 2e bataillon du 157e RI de la 45e DI.

À 16 h, l'attaque du 326e RI, à Bonlieu-sur-Roubion, les inquiète fort, car c'est leur point faible ! Dahlquist demande en vain un appui feu de l'aviation qui se heurte à un redoutable rideau de feu au sud du "chaudron" vers Malataverne. Sa division est malmenée par les six groupements d'attaque aux ordres de von Wietersheim qui a choisi de faire effort avec sa Panzer-Division sur l'axe Montélimar - Livron, là où Dahlquist ne l'attend pas. En effet, avec le 326e RI qui est engagé à Bonlieu, c'est la 198e DI qui attaque sur le Roubion à partir de la ligne de départ La Bâtie-Rolland - Montboucher. Dans le même temps, une partie du 111e régiment de grenadiers blindé est engagé vers Savasse.

Les Américains sont très préoccupés ; Truscott réagit en prenant deux décisions : il envoie un régiment d'infanterie en renfort. Le 157e RI du général Churchs fait mouvement en direction de Serres, et il ordonne à la 3e DI, du général O'Daniel, de reprendre sa progression à partir du sud de la Durance.

La journée est également critique pour la ville de Montélimar : le capitaine Fraisse, officier de liaison du lieutenant-colonel de Lassus Saint-Geniès auprès des Américains, dissuade ces derniers de faire tirer leur artillerie sur la ville, carrefour sensible à la poignée de l'éventail des actions allemandes. Finalement, en dépit des percées sur le Roubion à Bonlieu, des débordements à Sauzet et à La Laupie et d'une menace sur Crest, les Allemands n'arrivent pas à éloigner les Américains de la vallée du Rhône. Bien au contraire, le 25 août en fin d'après-midi, la N7 est réellement coupée à La Coucourde par quatre chars Sherman, sept chasseurs de chars TD et deux compagnies d'infanterie en bouchon.

En fin de journée, la 198e DI repasse aux ordres du Generalleutnant Kniess commandant l'Armeekorps LXXXV.

Von Wietersheim reçoit l'ordre de rétablir la liberté de mouvement sur l'axe RN7.


Auteurs : Pierre Balliot
Sources : Balliot Pierre, Le Chaudron, bataille dite de Montélimar, édition par l’auteur, 2007.