Plaque en hommage à trois maquisards de Lorris

Légende :

Plaque en hommage à trois maquisards de Lorris, amalgamés à la 2e DB, située sur le pont Alexandre-III, Paris VIIe

Genre : Image

Type : Plaque

Source : © Département AERI de la Fondation de la Résistance Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Date document : 2014

Lieu : France - Ile-de-France - Paris

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Contexte historique

Après la libération d'Orléans, le Colonel O’Neill prend la décision de monter sur Paris avec ses maquisards. Le 24 août au matin, le maquis de Lorris rejoint à Etampes les maquis d’Eure-et-Loir commandés également par O’Neill (toujours DMR de la région P2). Le 24 au soir, la maquis fait sa jonction avec la 2e DB à Morangis, avant de rejoindre le 25 au matin le 2e Cuirassier pour libérer Paris.

Après des accrochages à la Croix-de-Berny et porte d’Orléans, et sur décision de la 2e DB, les maquisards sont dirigés sur trois endroits différents : Tuileries, Ecole Militaire, Chambre des Députés. Certains éléments sont restés pour garder les ponts de l’Alma, Concorde, Invalides, Alexandre III. 

Témoignage de Bernard Chalopin : « Après avoir longé la Seine, en suivant les quais, notre section arrive sous le pont Alexandre III, avec la majeure partie de la Compagnie Albin, en vue de l’assaut du bastion allemand. Il ne fait pas bon rôder dans les parages car nous sommes copieusement arrosés par des tirs, venant semble-t-il de l’autre côté de la Seine (Cour de la Reine, ou Place de la Concorde). Nous sommes incapables de savoir s’il s’agit d’Allemands ou de FFI parisiens. Devant cet état de fait, Albert envoie la section Toulza pour dégager l’autre rive et éviter que nous soyons pris de flanc. La position est devenue intolérable, nous sommes obligés de nous retrancher à l’intérieur des locaux qui se trouvent sous le pont, où est stocké du matériel des Ponts et Chaussées. Après une légère accalmie, Willy demande trois volontaires pour une reconnaissance, direction Gare des Invalides. Ficheau, Laferrière et un troisième qui pourrait être Pelloie (Pelloix ?) ou Lioux (Lihoux ?) partent spontanément en grimpant rapidement les marches du Pont Alexandre. Les dernières marches seront fatales pour deux d’entre eux, car la mort était au rendez-vous. Ficheau, seul rescapé, nous a rejoint je ne sais comment, gardant à vie le souvenir de ses deux compagnons d’infortune. Jean Lafferière s’éteindra sous le Pont Alexandre, dans des souffrances terribles, touché au ventre par une rafale de mitrailleuse, triste fatalité, il ne devait pas se trouver dans ce secteur, à ce moment… »


Site internet "Le maquis de Lorris"