Christian Arnaud

Légende :

Christian Arnaud, membre de Libération-Nord dans la Somme

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © SHD, Bureau Résistance Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Lieu : France - Hauts-de-France (Picardie)

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Contexte historique

Christian Arnaud naît le 16 avril 1899 à Paris. Le 8 septembre 1939, il est rappelé à l'activité militaire, mais il est renvoyé dès le lendemain à la suite d'un classement dans l'affectation spéciale comme aide-comptable à la Société Nationale de Construction aéronautique de Méaulte. Il réside à Albert avec sa femme Jeanne et sa fille Micheline.

En mars 1943, contacté par Constant Détaille, il adhère à Libération-Nord. Il est en liaison avec le FN par l'intermédiaire de sa femme. Il diffuse des tracts contre le STO et il aide Etienne Haz, un patriote alsacien, recherché par la Gestapo. A la suite du déraillement effectué à Miraumont, en juillet 1943, par le groupe d'Albert sur la ligne Amiens-Lille, la Gestapo opère une vague d'arrestations en août et septembre.
Christian Arnaud est arrêté à son domicile le 30 août 1943. Il est emprisonné à partir du 16 septembre à la prison d'Amiens, seul dans une cellule pendant une semaine, avant de partager une nouvelle cellule avec deux co-détenus.

Le 15 novembre, il est transféré au camp de Royallieu. Il est déporté à Buchenwald dans le convoi parti de Compiègne le 17 janvier 1944. Le 11 février, il est envoyé à Dora où il travaille dans l'usine souterraine qu'il appelle « gouffre de la mort » dans le récit qu'il rédige de sa déportation pour le journal Le Cri du peuple en 1947. Du 12 février au mois de mai, il fabrique des pièces de V2 pendant douze heures par jour et dort dans le tunnel. Il ne voit l'air pur que deux heures par journée au moment des repas. A partir de juin, il ne descend dans le tunnel que pour travailler. Le 5 avril 1945, le camp de Dora est évacué. Les déportés sont transportés en train jusqu'à Osterode où ils arrivent le 8. Accompagné de deux autres déportés, Christian Arnaud saute du train et parvient à rejoindre les lignes américaines après trois jours de marche.

Le 7 mai 1945, il est accueilli en gare d'Amiens par Monsieur et Madame Cozette. Le soir même, il retrouve sa famille à Blangy-Tronville. Affaibli, il décède des suites de maladies provoquées par sa déportation le 15 décembre 1949.
Il reçoit la médaille de la Résistance.


Daniel Pillon et Catherine Roussel, " Christian Arnaud ", in CD-ROM La Résistance dans la Somme, AERI, à paraître.