L’hôtel Majestic

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Collection privée Droits réservés

Détails techniques :

Carte postale non datée.

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Analyse média

L’hôtel Majestic, représenté sur cette carte postale, est bien antérieur à la guerre étant donné les types de véhicules qui y figurent en bas à gauche.

L’hôtel, siège de Militarbehfelshaber in Frankreich pendant la guerre, se situe à l’angle de l’avenue Kléber et la rue Dumont d'Urville dans le 16e arrondissement. C’est en ce lieu que furent signés les accords sur la libération des détenus politiques des prisons parisiennes le 17août 1944 entre Raoul Nordling et le major Huhm.


Contexte historique

Le Militarbehfelshaber in Frankreich

Avec la capitulation de l'armée française, les forces du Reich occupent tous les départements répartis à la fois au nord et à l'ouest de la ligne de démarcation, démarquant ainsi la zone gérée par les Allemands, de la zone dirigée par l'Etat français sous la tutelle du maréchal Pétain.

Comme dans chaque pays occupé, l'OKW (Haut commandement de la Wehrmacht) met en place une nouvelle structure administrative devant assurer le bon fonctionnement des rouages de l'économie, de l'administration de cette nouvelle possession ainsi que du maintien de l'ordre dans le territoire.

En France, cette imposante administration militaire, dont le siège se situe à Paris, est connue sous le nom de Militärbefehlshaber in Frankreich abrégé en MBF. Celle ci, dirigée par un gouverneur militaire qui applique à la lettre les directives de l'OKW en matière d'économie, doit assurer à l'Allemagne une production supplémentaire dans l'effort de guerre du Reich. Le MBF gère à la fois l'économie, le maintien de l'ordre, assure l'entretien des troupes placées sous sa juridiction, rend la justice et contrôle les administrations civiles françaises (préfectures, sous-préfectures, etc.).
Le Militärbefehlshaber in Frankreich est administré depuis le 25 octobre 1940 par le Général der Infanterie Otto von Stülpnagel qui restera en place jusqu'au 31 janvier 1942, puis sera remplacé au poste de gouverneur militaire par son cousin le Général der Infanterie Carl-Heinrich von Stülpnagel à partir du 13 février 1942. Ce dernier, ayant fait parti des conjurés voulant renverser Hitler dans l'attentat manqué du 20 juillet 1944, sera, après un suicide manqué, condamné à la peine de mort. Il est remplacé à ce poste à partir du 22 juillet par le Général der Flieger Karl Kitzinger qui le conservera jusqu'au 4 octobre 1944.


SOURCES : Extrait de Alain Chazette, "L'administration militaire allemande en France" in 39-45 magazine, n°152