Les missions des Commissaires de la République

Légende :

Extrait du témoignage de Raymond Aubrac sur les missions des Commissaires de la République, lui-même ayant été nommé Commissaire régional de la République à Marseille, recueilli à son domicile en février 2009

Genre : Film

Type : Témoignage filmé

Producteur : AERI

Source : © Département AERI de la Fondation de la Résistance Droits réservés

Détails techniques :

Extrait de film sonore en couleur d'une durée de 3 minutes 9 secondes.

Date document : Février 2009

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur

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Analyse média

Dans ce témoignage, Raymond Aubrac donne les raisons qui expliquent la nomination par le général de Gaulle et le CFLN (ou le GPRF) de commissaires de la République, appelés - au moment de la Libération - à diriger les dix-huit régions mises en place par Vichy. Les commissaires régionaux de la République (CRR) doivent, en lien avec les organisations résistantes regroupées dans les comités départementaux de Libération (CDL), aider à la libération définitive du territoire et à l’effort de guerre contre l’Allemagne, veiller au rétablissement de l’ordre républicain, assurer le ravitaillement des populations et le redémarrage de l’économie. Il s’agit aussi d’affirmer la souveraineté des nouvelles autorités françaises, et de ne pas laisser les Américains gérer les régions libérées, selon le système de l’AMGOT (Allied Military Government of Occupied Territories : Gouvernement militaire allié des territoires occupés).


Robert Mencherini

Contexte historique

L’institution des CRR correspond au projet du général de Gaulle de faire reconnaître la France comme puissance combattante aux côtés des Alliés. Il faut pour cela, d’abord, qu’elle ne soit pas considérée comme occupée, mais comme engagée dans la guerre contre l’Axe, sous la direction du CFLN, puis du GPRF. Il est nécessaire également qu’elle retrouve, dès sa libération, tous les droits d’une puissance souveraine. L’affirmation d’un pouvoir civil français qui écarte l’hypothèque d’un gouvernement militaire allié, par l’intermédiaire de l’AMGOT, répond à cet objectif.


Auteur : Robert Mencherini

Sources :

Charles-Louis Foulon, Le pouvoir en province à la libération, Paris, PFNSP/Armand Colin, 1975 ;

Charles-Louis Foulon, « Commissaires de la République », François Marcot et al., Dictionnaire historique de la Résistance, Paris, Robert Laffont, 2006, p. 182 ;

Christine Levisse-Touzé, « AMGOT », François Marcot et al., Dictionnaire historique de la Résistance, Paris Robert Laffont, 2006, pp. 848-850.