Carte de la progression des troupes alliées, août-septembre 1944

Légende :

Carte de la progression des troupes alliées d'août à septembre 1944, suite à leur débarquement sur les côtes provençales, le 15 août 1944

Genre : Image

Type : Carte

Source : © ONACVG Droits réservés

Détails techniques :

Carte en couleur.

Date document : 2014

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Var

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Analyse média

Cette carte présente la progression des troupes alliées débarquées en Provence. On remarque bien que la direction principale remonte vers le nord, le long de la vallée du Rhône, à la poursuite des troupes allemandes.

Si la grande majorité de la Provence est libérée avant la fin du mois d’août 1944, certaines localités, notamment des Alpes frontalières, constituent des poches de résistance allemande jusqu’en avril 1945.


Laetitia Vion

Contexte historique

Après le débarquement des troupes alliées sur les côtes varoises, les troupes françaises de l’armée B, commandées par le général de Lattre de Tassigny, se voient confier la libération des ports de Toulon et Marseille, véritables enjeux stratégiques pour la poursuite de la libération de la France et de l’Europe. Avant même la fin des combats de Toulon, les troupes régulières commandées par le général de Monsabert pénètrent dans Marseille le 23 août. Avec plus d’un mois d’avance sur les prévisions alliées, Toulon et Marseille sont libérées le 28 août. Les deux ports vont servir de base pour les Alliés afin de pouvoir acheminer hommes et matériel pour la poursuite des combats et l’avancée en Europe.

Les troupes américaines, quant à elles, se lancent à la poursuite de la 19e armée allemande qui, à l’exception des garnisons présentes à Toulon et Marseille, a reçu l’ordre de se retirer vers le nord. Si des unités progressent vers Nice (1st Air Borne Task Force), le gros des troupes remonte la vallée du Rhône et la route Napoléon. Depuis le mois de juin, la Résistance Intérieure et les FFI se montrent très actives dans la région, harcelant l’ennemi, déclenchant l’insurrection dans de nombreuses villes, et favorisent ainsi l’avancée des Alliés.

Par ailleurs, la retraite allemande est fortement gênée par les destructions des voies de communication réalisées par les bombardements alliés et les FFI. La Résistance drômoise sabote ainsi le pont de Livron dans la nuit du 16 au 17 août, ce qui contraint les divisions allemandes à affronter la Task Force Butler, la 36e DIUS et les maquisards lors de la bataille de Montélimar (du 21 au 28 août). La 36e DIUS progresse ensuite vers Lyon, où les premiers éléments de la 1re Divions motorisée d'infanterie (DMI) pénètrent le 3 septembre 1944, la ville étant ainsi libérée avec plus de 80 jours d’avance sur le plan initial. Des combats opposant le VIe corps, l’armée B et les troupes allemandes ont encore lieu au début du mois de septembre dans la région de Dijon, qui est libérée le 11.

Le lendemain, à Nod-sur-Seine (Côte-d'Or), des fusiliers marins de la 1re DMI rencontrent les spahis marocains de la 2e DB. La jonction est ainsi réalisée entre les troupes débarquées en Normandie (opération Overlord) et celles de Provence (opération Dragoon).


Auteur : Laetitia Vion

Sources :
Paul GAUJAC, Le débarquement de Provence, Histoire et Collections, 2004

Exposition les Forces de la Liberté réalisée en 2014 par l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONACVG).