La Résistance en Provence-Alpes-Côte d'Azur




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  • Introduction

- Consulter ici l'ensemble des événements liés au 70e anniversaire de la libération de Marseille (projections, expositions, conférences...).


- Découvrir la programmation du 17e festival international du film sur la Résistance, qui se tiendra du 14 au 23 novembre 2014 dans le département des Alpes-Maritimes.

 

- Mardi 28 octobre, 18 h 30 : conférence de l'historien Robert Mencherini sur le fort Saint-Nicolas, haut lieu de mémoire de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, à l'auditorium du Musée d'Histoire de Marseille, entrée libre, dans la limite des 200 places disponibles.

 

- A l'occasion du 70e anniversaire du débarquement de Provence, le Service historique de la Défense à Toulon organise un cycle de conférences sur toute l'année 2014. 
Consulter le programme

 
- Le "tout début" de la Résistance à Marseille : la Villa Air Bel autour de Varian FRY.
Un film de huit minutes: André Breton / Villa Air Bel : 
http://www.mativi-marseille.fr/les-films/andre-breton-villa-air-bel.html

 

- Consulter la première lettre d'informations de Mémoire et Citoyenneté qui recense de nombreuses ressources locales et nationales pour préparer le Concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD) 2014-2015.

 

 


ETE 2014 :

- Le samedi 14 juin à 14 h 30 aura lieu une table ronde ayant pour thème "la contribution de l'émigration italienne à la Résistance française dans le sud de la France et dans le nord de la Corse, pendant la Seconde Guerre mondiale".

A la suite de la table ronde sera donnée la projection de Paisà de Roberto Rossellini.

Consulter le programme et le site internet de l'Institut culturel italien de Marseille.

 

- Le musée virtuel de la Résistance en Provence-Alpes-Côte d’Azur vous invite à assister à la conférence-débat "Il y a 70 ans, la libération de la Provence et de Marseille" avec Robert Mencherini et Laurent Moenard, historiens

Projection du film « Provence août 1944, l’autre débarquement », réalisé par Christian Philibert et Laurent Moenard Samedi 27 septembre 2014, 14 heures Musée d’histoire de Marseille 2, rue Henri Barbusse (centre Bourse).
Entrée libre, dans la mesure des places disponibles.


- 29 septembre 2014
Libération de Marseille et de la Provence : les oubliés de l’histoire

Conférence de Jean-Marie Guillon et Éric Deroo, MuCEM, 29 septembre 2014, Marseille 

29 août 1944. Au lendemain de la libération de Marseille, après de durs combats, les troupes coloniales françaises défilent sur la Canebière et le quai des Belges devant une foule enthousiaste… 
Lien : http://www.mucem.org/node/2698

Remerciements :

Nous remercions les résistants et leurs familles, les associations de Résistance, les archives départementales de la région, les archives nationales, le Musée de la Résistance azuréenne, le Musée d’histoire Jean Garcin : 1939-1945, l’appel de la liberté, l'INA pour les documents qu’ils ont mis à notre disposition. Nous sommes aussi très redevables à Jacqueline Ursch et aux archives départementales des Bouches-du-Rhône, à Laurence Thibault et à Paulina Brault du département AERI de la Fondation de la Résistance, à Guy Krivopissko et au Musée de la Résistance nationale. Enfin, ce travail n’aurait pu être mené à bien sans l’aide essentielle des services de l’ONAC des Bouches-du-Rhône, de leur directeur, Michel Fabre, de Pascal Coget et Laetitia Vion, coordonnateurs Mémoire et Communication, ni sans le soutien financier du Conseil régional de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Le Musée de la Résistance en ligne en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 1940-1945 a reçu le label MP 2013 (Marseille-Provence, capitale européenne de la Culture en 2013).



                                                           


Porteur du projet : Association des amis du Musée de la Résistance en ligne en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 1940-1945 (MUREL)

Siège social : Archives départementales Gaston Defferre des Bouches-du-Rhône, 18-20 rue Mirès, 13003, Marseille.
Association déclarée le 18 mars 2010, à la préfecture des Bouches-du-Rhône.
Parution au Journal officiel, 142e année, n° 18, 2 mai 2010, p. 1973.
N° SIREN : 523 459 477 N° SIRET : 523 459 477 000 15.

Membres du bureau : Jean-Paul Chiny, Simonne Moulet-Chiny, Charles Jansana, Julien Jansana, Robert Mencherini (président), Jean-Pierre Moyère, Christian Oppetit (secrétaire), Claude Roddier-Sivirine (trésorière), Solange Rodrigues (vice-présidente).

Composition du conseil scientifique : Aimé Benedetti (enseignant-chercheur), Thérèse Dumont (historienne), Jean-Marie Guillon (historien), Robert Mencherini (historien), Jean-Louis Panicacci (Président du Musée de la Résistance Azuréenne, Nice), Claude Sivirine (enseignant-chercheur) et les représentants des archives départementales de la région.

Associations adhérentes membres du conseil d’administration : ONACVG (Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre), Amicale du groupe Marat, Amis du Musée de la Résistance azuréenne, Amis de la Fondation pour la mémoire de la Déportation des Bouches-du-Rhône, Association Jean Zay, Association Basses-Alpes 39-45, ANACR Marseille, ANACR Bouches-du-Rhône, ANACR Var, ARAC Bouches-du-Rhône, Association pour un Musée de la Résistance et de la Déportation en Arles et pays d’Arles, Amicale régionale des fusillés de Signes, Association Varian Fry-France, Comité d'établissement des cheminots de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Comité régional du Mémorial Jean-Moulin (Salon-de-Provence), Mémoire Vivante, Fédération nationale de la Mémoire vive de la Résistance, PROMEMO (Provence Mémoire Monde ouvrier).


En attendant la mise en ligne de l'intégralité de l'exposition consacrée à la Résistance en PACA, prévue pour 2014, vous en trouverez ci-dessous un premier aperçu.
Par ailleurs, vous pouvez découvrir un aperçu de la résistance des Cheminots en Provence pendant la Seconde Guerre mondiale en cliquant sur : http://museedelaresistanceenligne.org/expo/expo.php?id_expo=65 
Puis, les expositions, événements, marquages des rues de Marseille, plus grand port de la zone libre aux multiples lieux chargés d'histoire : http://www.mp2013.fr/ici-meme-2013/le reportage que France 3 Provence-Alpes et Côte d'Azur lui a consacré, ici celui de TF1 ici
Enfin, l'exposition organisée par les archives municipales de Marseille, "Ici Même Marseille 1940-1944" : http://www.marseille.fr/siteculture/les-lieux-culturels/archives-municipales/expositions.

De l’armistice de juin 1940 à l’automne 1944, l’actuelle région Provence-Alpes-Côte d’Azur fut une terre de Résistance. 

À Marseille, dès l’été 1940, sont nés de multiples groupes et organisations de sauvetage des réfugiés. Très tôt, d’Avignon à Nice et sur la Côte méditerranéenne, en passant par Toulon, des mouvements et des réseaux se sont formés et ont agi, diffusé des journaux clandestins ou recueilli des renseignements. Après l’Occupation allemande et italienne en novembre 1942, les groupes de Résistance armée, Groupes francs ou FTPF, ont harcelé l’ennemi. Des maquis se sont créés dans le Haut-Var, les Basses et Hautes-Alpes, autour de Digne, Briançon ou de Gap, les Alpes-Maritimes, le Vaucluse, le nord des Bouches-du-Rhône. Pendant l’été 1944, lors des opérations de Libération, les insurrections urbaines et les actions armées de la Résistance ont joué un rôle très important. Dans notre région, pendant toute cette période, celle-ci a payé un lourd tribut ainsi qu’en témoignent les lieux de mémoire des résistants assassinés. 

Pourtant, à l’heure où les derniers témoins de ces actions disparaissent, leur mémoire s’estompe et les études historiques sur ces événements en Provence-Alpes-Côte d’Azur sont peu connues. 

Pour pallier cette méconnaissance et faciliter l’accès du plus grand nombre aux témoignages, analyses, documents sur cette période, nous avons pris la décision, en utilisant les moyens modernes de communication, de créer un Musée de la Résistance en ligne en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Un appel a été lancé en ce sens en 2009 par Edmonde Charles-Roux, Raymond Aubrac, Guy Krivopissko et Robert Mencherini, avec le soutien d’un comité de parrainage composé de nombreuses personnalités. 

Le 6 mars 2010, s’est réunie, aux archives départementales des Bouches-du-Rhône, l’assemblée constitutive de l’association des « Amis du musée de la résistance en ligne (Musée virtuel de la Résistance) », en présence de Mesdames et Messieurs Raymond Aubrac, grand résistant, commissaire honoraire de la République de la région de Marseille, Michel Vauzelle, président du conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, Frédéric Vigouroux, vice-président du conseil général des Bouches-du-Rhône, délégué aux relations avec les anciens combattants et affaires militaires représentant le président du conseil général, Jacqueline Ursch, conservatrice du patrimoine, directrice des archives départementales des Bouches-du-Rhône, Jean-Louis Panicacci, président de l’association azuréenne des Amis du Musée de la Résistance nationale, Guy Krivopissko, conservateur du Musée national de la Résistance, Laurence Thibault, directrice de l'Association pour les études sur la Résistance intérieure (AERI) et Laure Bougon, chargée de projet, de Robert Mencherini, président du comité de pilotage et de nombreux représentants des associations de Résistance. 

L’association est adhérente à la Fédération du Musée de la Résistance nationale. Elle se propose, selon ses statuts, de gérer et de développer le Musée de la Résistance en ligne en Provence-Alpes-Côte d'Azur, en lien avec le projet national de Musée de la Résistance en ligne (1940-1945) de l'Association pour les études sur la Résistance intérieure (AERI) et de la Fondation de la Résistance. 

Le Musée virtuel de la Résistance en Provence-Alpes-Côte d’Azur présentera des documents de toute nature évoquant la Deuxième Guerre mondiale, l’Occupation, la Collaboration, la Résistance et la Libération dans la région. Il proposera aussi des espaces d’approfondissement, d’autres dédiés aux expositions permanentes ou temporaires et des pistes pour des utilisations pédagogiques. 

Depuis quatre ans, le comité scientifique de l’association composé d’historiens et de représentants des archives départementales et d’association de Résistance des cinq départements de la région a effectué un important travail de recension de ces documents. Cette exposition de préfiguration en rassemble une sélection très limitée. Cet aperçu est loin d’offrir toute la future richesse de l'exposition définitive. Ce recueil a surtout comme fonction de présenter notre association et d’inciter les personnes et associations intéressées à nous rejoindre. 

On peut retrouver également ces documents sur une plaquette, téléchargeable sur le site : Musée virtuel de la Résistance en Provence-Alpes-Côte d'Azur, 1940-1945, édition ONAC, décembre 2011.

Auteur : Robert Mencherini
 

Demande de passeport de Joseph Mercier (Jean Moulin)



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Fresque murale Jean Moulin à Saint-Andiol

Jean Moulin avait pris des contacts avec les pionniers de la Résistance en zone Sud et souhaitait gagner Londres afin de rencontrer le général de Gaulle et lui exposer la situation des mouvements existant alors. Il exploita l’opportunité de la présence de son ami Manhès (rencontré le 6 janvier 1941 à Cagnes-sur-Mer où il s’était retiré et qui deviendra son bras droit en zone Nord en 1943) afin d’obtenir le viatique lui permettant de partir pour Lisbonne (tête de ligne des paquebots neutres pouvant franchir l’Atlantique) le 9 septembre 1941 après avoir obtenu ses visas espagnol et portugais le 19 août, puis, après avoir rencontré le personnel diplomatique britannique le 12 septembre, de parvenir en Grande-Bretagne le 19 octobre par hydravion, rencontrant le chef de la France Libre cinq jours plus tard. Le général lui confia deux missions : obtenir la coordination des mouvements Combat, Franc-Tireur et Libération-Sud ; les inféoder à Londres, d’où son parachutage dans les Alpilles dans la nuit du 1er au 2 janvier 1942.


Jean Moulin had made contacts with the pioneers of the Resistance and wanted to visit London in order to meet General de Gaulle and shed light on the existing Resistance movements. He took advantage of the presence of his friend Manhès (met on January 6th 1941 in Cagnes-sur-Mer where he had retired and who would become his right hand in the North Zone in 1943) with an eye to receiving a stipend to travel to Lisbon (neutral freighters could cross the Atlantic). On September 9th 1941 after securing his Spanish and Portuguese visas on August 9th, and after meeting the British diplomatic staff on September 12th, he reached Great Britain on October 19th by way of hydroplane and met with the leader of France Libre five days later. The General gave him two missions: orchestrate the coordination of the Combat, Franc-Tireur and Libération-Sud movements; and be representative and liaison for London. He left the city and parachuted in the Alpilles on the night of January 1st-2nd 1942. 


Auteur : Jean-Louis Panicacci

Sources : Daniel Cordier, La République des catacombes, Paris, Gallimard, 1999

Jean-Louis Panicacci (dir.), La Résistance azuréenne, Nice, Serre, 1994.

Traduction : Gabrielle Ciceri

Le document présenté ici est une demande de passeport, faite à Cagnes-sur-Mer en février 1941, par un certain "Joseph Mercier" (Jean Moulin). La photo d'identité montre un homme avec des lunettes et une moustache.  

Grâce à l’intervention de Frédéric-Henri Manhès (un de ses collègues du cabinet de Pierre Cot sous le Front populaire), qui était en bonnes relations avec le commissaire de police de Cagnes-sur-Mer, Jean Moulin put obtenir de la sous-préfecture de Grasse, le 7 février 1941, un passeport au nom de Joseph Mercier muni d’un visa de sortie. Le formulaire administratif montre bien les astuces indispensables pour obtenir des faux papiers crédibles : M. Mercier est déclaré professeur à l’Institut international de New York afin de justifier la sortie du territoire national ; les lunettes et la moustache sont destinées à ne pas reconnaître le visage de Jean Moulin qui est interdit de sortie du territoire depuis le 2 décembre 1940 ; la date de naissance est avancée au 20 juillet 1896 au lieu du 20 juin 1899 ; le lieu de naissance est situé à Péronne, l’une des communes du nord de la France où les combats de juin 1940 avaient entraîné l’incendie des registres d’état-civil.


The document presented here is a passport request, made in Cagnes-sur-Mer in February 1941, by a certain « Joseph Mercier » (Jean Moulin). The photograph shows a man with glasses and a mustache.

Thanks to Frédéric-Henri Manhès (a colleague from Pierre Cot’s cabinet under the Front populaire), who enjoyed a good relationship with the Cagnes-sur-Mer Commissioner of Police, Jean Moulin obtained, from the deputy-prefect of Grasse, a passport under the name of Joseph Mercier. The application shows a shrewdness that was vital for obtaining credible false papers: M. Mercier was declared a professor the International Institute of New York in order to justify leaving the country; the glasses and mustache were designed to make the well-known face of Jean Moulin unrecognizable, as he had been banned from leaving the country since December 2nd 1940; the date of his birth was advanced from June 20th 1899 to July 20th 1896; his birth place was changed to Peronne, one of the villages in northern France where combat had led to a fire in the civilian records office.


Jean-Louis Panicacci

Traduction : Gabrielle Ciceri

 

 

Titre : Demande de passeport de Joseph Mercier (Jean Moulin)

Légende :

Demande de passeport de Jean Moulin, sous le pseudonyme de "Joseph Mercier", faite à Cagnes-sur-Mer le 4 février 1941

Jean Moulin’s passport request under the pseudonym of “Joseph Mercier,” made in Cagnes-sur-Mer on February 4th 1941.

Genre : Image     Type : Document administratif

Source : © Archives départementales des Alpes-Maritimes (ADAM) 28 W 0095 - Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en noir et blanc.


Date document : 4 février 1941

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Alpes-Maritimes - Cagnes-sur-Mer