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Cour de l’infirmerie

La cour de l’infirmerie, située derrière la chapelle, est un point de rencontre entre les différents préaux et les ateliers, lieux où se tissent des liens avec la Résistance extérieure.

Auteurs : comité de rédaction
Sources : Amicale des anciens détenus patriotes de la centrale d’Eysses, L’insurrection d’Eysses, éditions sociales, 1974. Corinne Jaladieu, La prison politique sous Vichy. L’exemple des centrales d’Eysses et de Rennes, L’Harmattan, 2007.

 

Hommage à Duprillot 

 

Arrivé à Eysses le 23 octobre 1943, Barthélemy Duprillot, interné administratif, s’est donné la mort pendant la bataille dite des « Trois glorieuses », le 10 décembre 1943, de peur d’être livré aux Allemands. Plusieurs clichés, pris dans la clandestinité, immortalisent la cérémonie funèbre et les honneurs patriotiques rendus par ses camarades.

 

Liens avec la Résistance extérieure 

Via les ateliers 

Lorsqu’arrivent à Eysses en octobre 1943 les convois massifs de résistants condamnés le contact est pris par les responsables des détenus avec la Résistance extérieure et principalement Gérard Bouvard (mouvement Libération). Les gardiens engagés dans la Résistance (Front national des gardiens), servent d’agents de liaison. Le premier rapport adressé par le Comité directeur des détenus est sorti de la prison par le surveillant Blondel qui le remet à Patat, cheminot alsacien ; d’autres suivent, écrits à l’encre sympathique et camouflés dans un briquet truqué sorti par Gaston Dumas, chef d’atelier à la centrale et résistant. Les relations n’en restent pas à l’échange de billets et quelques semaines après leur arrivée, Gérard Bouvard est présenté à l’économe comme marchand de bois et articles pour machines à bois ; après son accréditation comme fournisseur officiel de la Centrale, il est donc mis en relation avec le chef de l’atelier de la menuiserie, Gaston Dumas. Gérard Bouvard témoigne avoir pu s’entretenir directement avec les deux délégués des détenus, Stéphane Fuchs et Henri Auzias, grâce à la complicité de l’économe et de quelques surveillants, dans un grenier au dessus de l’atelier de menuiserie de la Centrale. Les relations entre les détenus et la résistance extérieure sont donc établies très rapidement ; les demandes des détenus portent immédiatement sur le ravitaillement mais également sur l’aide à la réalisation d’un plan d’évasion, notamment l'introduction d’armes dans la Centrale.