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Maurice Dampierre : résistant français durant la Seconde Guerre Mondiale


Auteur: Antoine Raffy, 1e ES 2, lycée Saint-Erembert

Maurice Dampierre est mon arrière grand-père, il a résisté à l'Allemagne nazie alors que bien des Français se pliaient à sa volonté. J'ai choisi cette plaque pour pouvoir honorer la mémoire des résistants morts pour la France, durant la Seconde Guerre mondiale.

Maurice Dampierre est né le 20 avril 1909 à Pontoise, il est marié et vit à Saint-Ouen-l’Aumône avec ses trois enfants. Il fut résistant dès le début de la guerre sous le pseudonyme « César » et faisait partie du mouvement FTPF (Francs-Tireurs et partisans français) créé en 1941 par le parti communiste. Il a notamment distribué des tracts et journaux anti-allemands et est accusé de sabotage. Sa plus grande opération s'est déroulée sous son commandement le 12 octobre 1943 à 23h. Lui et ses camarades ont fait dérailler un train de permissionnaires allemands reliant Épluches à Achères, qui était la gare de triage. Cette action a permis l'obstruction de la voie pendant 48h.

Maurice Dampierre était ajusteur-mécanicien aux Lignes Télégraphiques Téléphoniques (LTT) et avait l'habitude de se rendre à son travail en vélo. Le soir du 17 novembre 1943, alors qu'il rangeait son vélo à la cave comme chaque soir, cinq policiers français habillés en civil descendirent l’arrêter suite à une dénonciation. Il fut interrogé au commissariat de Pontoise puis remis aux autorités allemandes le lendemain. Il est incarcéré à la prison de Fresnes où il sera torturé. Il suivra un procès au tribunal militaire allemand dans la prison, et il sera condamné à mort le 18 mars 1944 pour « actes hostiles envers l'armée d'occupation ». Durant son incarcération, Maurice apprit la naissance de son quatrième enfant (portant le même nom) le 12 janvier 1944, qu'il ne verra que deux fois. Maurice fut exécuté au Mont Valérien le 11 avril 1944 avec 18 codétenus dont un collègue des LTT : Emmanuel Bourneuf. Maurice sera enterré dans le carré des Patriotes du cimetière d'Ivry. Apprenant la terrible nouvelle, les ouvrières et ouvriers des LTT arrêtèrent massivement le travail pour observer une minute de silence, malgré l'interdiction allemande.
Le corps de Maurice Dampierre fut rapatrié à Saint-Ouen-l’Aumône en 1945, il reçu la mention « mort pour la France ».

La rue Haute-Aumône fut renommée rue Maurice DAMPIERRE en sa mémoire.
Depuis, cette rue a été considérablement réduite, les commerces et pavillons ont été rasés pour construire des HLM.


Cet article a été rédigé par Antoine RAFFY, arrière petit-fils de Maurice DAMPIERRE.

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