> « Naissance » d’un patriote
> Septembre 1939 à juin 1940 : frustration et incompréhension
> Septembre 1939 à mai 1940 : un spectateur impuissant
"Septembre 1939 à mai 1940 : un spectateur impuissant"
Compte tenu du contexte politique national, Serge Asher reçoit à Paris « un enseignement scientifique raccourci de six mois au cours duquel il apprend à marcher au pas ». Il supporte difficilement le rythme excessif des cours et des examens : « On nous enseigne des réflexes plus qu’une réflexion. Les cours sont d’un niveau exceptionnel : la relativité d’Einstein, la mécanique ondulatoire et la théorie des quantas, ce qui est fort avancé pour l’époque. Mais où développe-t-on la capacité de création et d’adaptation ? » .
Après ce cursus adapté, il rejoint, en tant qu’élève-officier, l’école d’artillerie de Fontainebleau. Là, avec ses camarades, il assiste, confiant et rassuré par « la compétence du haut commandement », à cette « drôle de guerre » qui semble s’éterniser. « Brûlant d’agir », il est impatient de rejoindre le front pour défendre son pays, auquel il se « sent historiquement, culturellement et fondamentalement attaché ».
Sources : (1) Témoignage de Ravanel recueilli pour « Le choix des X ». (2) Serge Ravanel interviewé par Yves Blondeau, le 9 juin 2006.
September 1939 to May 1940: A powerless bystander
At Ecole Polytechnique, Ravanel had grown weary of the grueling cycle of courses and exams. Because of the war, Serge Asher had the opportunity to take a course in Paris that had « a shortened syllabus for six months and was taught outside.» As Ravanel explained, «all we ever learned about reflexes and thinking was how a reaction or thought worked, not how to actually react. The courses were extremely advanced: Einstein’s relativity theory, wave mechanics, and quantum physics, all the new and advanced science at the time. But where could we develop the ability to adapt and react in real-life situations?»
After the six month course was finished, Ravanel went to the military school at Fontainebleau as an officer. There, with his fellow students, he witnessed and was reassured by the «skill of the military commanders» during the «Phoney War» that seemed like it would never end. «Rearing to go,» he was desperate to join the army at the front to help defend his country, to which he felt «historically, culturally and profoundly attached.»
Source: (1) Testimony by Ravanel in « Le choix des X ». (2) Serge Ravanel interviewed by Yves Blondeau, on June 9, 2009.
Traduction : Catherine Lazernitz