De "Solidarité" à l’UJRE - Vers la formation des groupes de combat

En avril 1943, la direction nationale de la section juive de la MOI, réunie à Paris, décide de créer une nouvelle organisation, l’Union des Juifs pour la résistance et l’entraide (UJRE), avec pour objectif le regroupement de toutes les organisations juives illégales, comprenant aussi bien des Juifs étrangers que français.

A partir de l’automne 1943, des groupes de combat sont mis en place, notamment à Lyon sous la direction d’Albert Goldman, à Grenoble sous le commandement de Maurice Igla, ou encore à Marseille sous celui de Nat Taich et Albert Lévine. Les unités militaires de zone sud sont placées sous l’autorité de Charles Lederman puis sous celle de Jacob Tancerman.

Au printemps 1944, l’UJRE organise à Paris une milice patriotique juive qui groupe jusqu’à 200 membres. A Lyon, Paris, Marseille, Nice, Toulouse ou encore Limoges, les groupes de combat de l’UJRE, parfois autonomes, parfois intégrés dans des détachements FTP-MOI ou FFI contribuent activement aux combats de la Libération.

Auteur(s): Fabrice Bourrée

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L'Union des juifs pour la Résistance et l'entraide haut ▲

En avril 1943, la direction nationale de la section juive de la MOI, réunie à Paris, décide de créer une nouvelle organisation, l’Union des Juifs pour la résistance et l’entraide (UJRE), avec pour objectif le regroupement de toutes les organisations juives illégales d'obédience communiste dont Solidarité, l’Union des femmes juives ou encore le Secours populaire en zone sud. La nouvelle formation doit regrouper tous les Juifs et pas seulement les Juifs immigrés. Elle adopte pour cela le français et non plus le yiddish comme langue usuelle dans ses tracts, brochures et journaux (Droit et Liberté). Son objectif est de parvenir à obtenir une représentation unique de l'ensemble des Juifs de France. 

Auteur(s) : Fabrice Bourrée

Les groupes de combat de Lyon haut ▲

A Lyon, le groupe de combat de l’Union des Juifs pour la Résistance et l'Entraide (UJRE) est constitué au début du mois de novembre 1943 autour de « Julien » Winny, Albert Goldman et Roman Lestch. La première opération revendiquée par ce groupe est la destruction d’un transformateur alimentant une usine travaillant pour le compte des Allemands, rue Paul Sisley à Lyon, en novembre 1943.
Dans son numéro de juin 1944, Droit et Liberté, organe de l'Union des Juifs pour la Résistance et l'Entraide créé début 1944, annonce fièrement l’admission des groupes de combat de l’UJRE de Lyon au sein des Forces françaises de l’intérieur.

Les groupes de combat de Grenoble haut ▲

En avril 1943, la direction nationale de la section juive de la MOI, réunie à Paris, décide de créer une nouvelle organisation, l’Union des Juifs pour la résistance et l’entraide (UJRE), avec pour objectif le regroupement de toutes les organisations juives illégales. A la fin de l’année 1943, l’UJRE met en place ses propres groupes de combat et charge Maurice Igla de constituer celui de Grenoble. Un rapport de l'UJRE de janvier 1944 signale le groupe de Grenoble comme étant "en formation". Le rapport suivant, février 1944, mentionne : "les groupes de combat sont en train de se former mais il manque une direction et surtout un instructeur militaire (le copain qui devait le faire quitte la ville). Le contact avec les FTP est régulier".

Auteur(s) : Fabrice Bourrée

Les groupes de combat de Marseille haut ▲

Au printemps 1943, Nat Taich, Albert Lévine et Roger Godchot créent la section marseillaise de l'Union des Juifs pour la résistance et l'entraide qui rassemble toutes les organisations juives communistes clandestines. Le groupe de combat voit le jour à la fin de l'année 1943. La mission des groupes de combat juifs est de lutter contre tous ceux qui participent aux persécutions antisémites et de détourner les Juifs de l'UGIF considéré comme un organe de collaboration. Parmi les actions à l'actif de ce groupe figure l'attentat perpétré le 30 décembre 1943 contre le siège de l'UGIF pour la zone sud, situé rue Sylvabelle à Marseille.

Auteur(s) : Sylvie Orsoni