La région en 1940-1944

La particularité de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur durant la Seconde Guerre mondiale est d’avoir connu trois périodes distinctes. Située en zone « libre » et placée sous autorité du gouvernement de Vichy après la défaite de juin 1940, ses habitants connaissent une situation particulière entre novembre 1942 et septembre 1943, une grande partie de la région étant placée sous l’autorité italienne. A la suite de l’armistice avec le royaume d’Italie face aux Alliés, les soldats italiens se retirent. La région est alors intégralement occupée par les Allemands, jusqu’à sa libération.

 

 

Auteur(s): Laetitia VION

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La région pendant la campagne de France (1939-1940) haut ▲

Le 3 septembre 1939, la France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne nazie. Les habitants de la région, tout comme l’ensemble des hommes concernés par la mobilisation, sont appelés à combattre ou à servir l’effort de guerre.

La période qu’on appelle la « drôle de guerre », caractérisée par l’inaction des armées alliées face à la défaite de la Pologne et à l’option d’une stratégie défensive axée sur la ligne Maginot, s’étend de la déclaration de guerre à l’invasion de la Belgique et des Pays-Bas par les troupes allemandes, le 10 mai 1940. Cette offensive est le déclenchement de la « Bataille de France » et la poursuite, à l’ouest, de la Blitzkrieg (« guerre éclair ») allemande qui vient à bout des armées françaises en moins de deux mois. Ces combats de mai-juin 1940 entraînent l’exode massif de populations néerlandaises, belges, luxembourgeoises et françaises, après la percée de Sedan.

Le 10 juin 1940, l’Italie fasciste de Mussolini, allié d’Hitler, déclare la guerre à la France. Malgré les succès de l’Armée des Alpes, qui tient sur la frontière franco-italienne (bataille des Alpes), l’armistice est demandé par le maréchal Pétain le 17 juin 1940 et signé le 22 juin avec l’Allemagne à Rethondes et le 24 juin 1940 avec l’Italie à Rome.

Les Provençaux ont combattu, certains rentrent alors dans leurs foyers, tandis que d’autres ont été faits prisonniers. La guerre et ses conséquences sont alors loin d’être terminées.

 

 

Auteur(s) : Laetitia VION

Juin 1940-Novembre 1942 : La région en zone « libre » haut ▲

Dès l’été 1940, de nombreuses personnes trouvent refuge en Provence. La région apparaît en effet comme un havre salutaire, notamment à la suite de l’armistice de juin 1940 et de la séparation du territoire en deux zones, celle située au nord de la ligne de démarcation étant occupée par les Allemands. A l’exception d’une frange frontalière des départements des Alpes-Maritimes, des Basses-Alpes (actuelles Alpes-de-Haute-Provence) et des Hautes-Alpes placée sous occupation italienne, l’ensemble de l’actuelle région Provence-Alpes-Côte d’Azur se situe alors en zone dite « libre » et est confiée à l’autorité du gouvernement de Vichy, dirigé par le maréchal Pétain.

Située en zone « non occupée », bénéficiant d’un grand port en Méditerranée (celui de Marseille) qui offre l’opportunité d’un exil salvateur, la région accueille ainsi des milliers de réfugiés, des personnes ayant fui la montée des fascismes et des dictatures, les persécutions dans leur pays d’origine, ou encore l’avancée des troupes allemandes. C’est naturellement sur cette terre de Provence que naissent, très tôt, de nombreuses initiatives et que se forment des groupes pour venir en aide aux réfugiés, notamment ceux internés dans les camps du Sud-est, et contribuer au sauvetage des persécutés.

C’est également le temps des premières contestations et résistances de celles et ceux qui refusent la défaite et les conditions de l’armistice ou s’opposent au nouvel ordre instauré par le gouvernement de Vichy et à sa politique de collaboration.

 

 

Auteur(s) : Laetitia VION

Nov 42 - Août 44 : La région sous occupation italienne et allemande haut ▲

A partir du 11 novembre 1942, en réaction au débarquement allié en Afrique du Nord, les Allemands traversent la ligne de démarcation et envahissent la zone dite « libre ».

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur va alors connaître deux réalités bien distinctes, entre novembre 1942 et septembre 1943. En effet, une grande proportion de la région actuelle est placée sous autorité italienne, l’Italie fasciste de Mussolini demeurant l’alliée de l’Allemagne nazie. Cette zone d’occupation italienne recouvre totalement les départements des Hautes-Alpes, des Alpes-de-Haute-Provence, des Alpes-Maritimes et du Var. Elle couvre également la presque totalité du département de Vaucluse, à l’exception d’Avignon, et une fine frange du Nord-est des Bouches-du-Rhône.

En septembre 1943, à la suite de l’armistice avec le royaume d’Italie face aux Alliés, les Italiens se retirent et les Allemands occupent totalement la région, et ce jusqu’à la Libération.

 

 

Auteur(s) : Laetitia VION