"Les premiers refus de la présence allemande en zone occupée"

Bien qu’isolées, ne répondant à aucune logique collective, des actions ont pu se développer dès l’été 1940 contre l’occupant. Dans le Loiret, les rapports allemands témoignent de différentes affaires, allant du refus d’obéir (un prêtre arrêté parce qu’il s’oppose à une réquisition) jusqu’à des agressions contre des soldats (des tirs sont essuyés par des sentinelles à Briare fn juillet) et des sabotages (sectionnements de câbles de la Wehrmacht en août). À Nantes, l’occupant exige en août une amende de deux millions en représaille de sabotages. Pour s’être livrés à des sabotages au cours de l’été 1940, un ouvrier agricole, Étienne Achavanne est fusillé près de Rouen, Pierre Roche à la Rochelle, Paul Lallier à Épinal, Marcel Brossier à Saint-Jacques-de-Lalande et deux marins pêcheurs (Lucien Brusque et Emile Masson) à Amiens. Condamnée à mort à Arras pour avoir coupé des fls téléphoniques, Blanche Paugam voit sa peine commuée en travaux forcés à perpétuité et sera déportée. Ces actions permettent de faire sentir à l’occupant qu’il est en territoire hostile mais ne s’intègrent pas dans une stratégie tournée vers l’avenir. Marqués par le phénomène des francs-tireurs lors de l’occupation prussienne de 1870-1871, les Allemands exercent une justice impitoyable et exemplaire, afn d’exercer un effet dissuasif.

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