Les chantiers de la Jeunesse

Les Chantiers de la jeunesse ont été créés le 4 juillet 1940. Le général Paul Marie Joseph de la Porte du Theil en devient le Commissaire général. Les lois et décrets du 18 janvier 1941 en fixent l’organisation ainsi que le statut des cadres. Ils sont dissous le 4 janvier 1944 pour devenir une formation de travailleurs encadrés, destinée à exécuter des travaux au profit des Allemands. De la Porte du Theil est arrêté. Ils passent sous le contrôle du ministre du Travail et de la Production Industrielle, le technocrate Jean Bichelonne, un ultra collaborationniste, responsable de la mise en œuvre du Service du Travail Obligatoire.

L’armistice du 22 juin supprime le service militaire. Il s’agit de le remplacer pour encadrer et occuper sainement une jeunesse en désarroi. Les jeunes hommes, nés entre 1920 et 1924, y sont incorporés dans des groupements organisés dès 1941 en zone libre, puis en 1942 en zone occupée tout comme en Afrique du Nord.  Les stages durent huit mois. Les stagiaires ne sont pas armés. Le but est de remplacer le service militaire interdit par une expérience associant formation politique et éducation morale et physique par un travail en équipe dans des camps en pleine nature. La discipline est du type paramilitaire. L’encadrement est composé d’officiers d’active ou de réserve démobilisés. Pour ne pas apparaître aux yeux de l’occupant comme une organisation militaire déguisée, les Chantiers sont placés sous la tutelle du Secrétariat d’État à l’Éducation nationale et à la Jeunesse.

Autour du massif du Vercors se trouvent les groupements suivants : n° 9 Monestier-de-Clermont, n° 10 Saint-Laurent-du-Pont, n° 11 Villard-de-Lans, n° 14 Le Diois, n° 15 Saint-Jean-en-Royans. Leurs magasins sont riches en approvisionnement et équipements divers. La Résistance, par ruse ou avec certaines complicités internes aux groupements, en feront une source d’approvisionnement (vêtements, ravitaillement, tentes, skis, etc.).
À la dissolution des Chantiers, des cadres et des jeunes passeront à la résistance armée dans les maquis.

Auteur(s): Julien Guillon et Guy Giraud

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Les clauses de l’armistice du 22 juin 1940 suppriment le service  militaire. Le gouvernement de Vichy décide la création des Chantiers de la Jeunesse, ouverts en zone libre et en Afrique du Nord aux jeunes gens âgés de 20 ans. Développés en camps dans la nature, ils s’inspirent de l’organisation de la vie du scoutisme. Le but est d’inculquer les valeurs de la révolution nationale prônées par Vichy.

Les rapports des Chantiers avec la Résistance sont ambigus. Un état d’esprit antiallemand imprègne une partie de l’encadrement et des jeunes gens. Bien pourvus en matériels divers, les magasins des chantiers sont une source d’approvisionnement pour le maquis.

Sous la pression allemande, les Chantiers de la Jeunesse sont dissous le 15 mai 1944 - dissolution entérinée le 15 juin 1944 - et la plupart du personnel rejoint alors la Résistance.

Auteur(s) : Julien Guillon et Guy Giraud