Massacres et atrocités pendant la Deuxième Guerre mondiale

Le Generalleutnant Heinrich Niehoff (1882-1946), chef militaire de l’armée allemande déployée dans le Sud de la France (Kommandant des Heeresgebiets SüdFrankreich) est à l’initiative de la lutte contre les mouvements de la Résistance armée. Il préconise une approche dure contre les résistants, qu'il n'hésite pas à qualifier de « bandits sous-humains » (sic).

Des unités du Sipo/SD (Sicherheitspolizei und Sicherheitsdienst, littéralement la police de sûreté et le service de la sécurité) participent indépendamment aux opérations.

Les directives allemandes « anti-terroristes » ne justifient pas les exactions et atrocités commises ; elles en expliquent la dure réalité. Il convient de distinguer :

- les tués lors des opérations de guerre et de la dispersion des unités, notamment ceux des combattants et civils tués lors du poser d’assaut des planeurs de la Luftwaffe à Vassieux-en-Vercors, ceux au cours des combats dans le secteur des Quatre-Montagnes, des Pas de la falaise orientale et de Valchevrière ;

- au-delà de ces combats, l’exécution « sauvage » des maquisards blessés et des civils, hommes, femmes et enfants soupçonnés de soutien à la Résistance ;

- les exécutions inhumaines d’otages et de civils innocents lors du ratissage du massif pour stériliser tout retour de la Résistance sur le massif (La Chapelle-en-Vercors, la grotte de la Luire, le cours-Berriat à Grenoble, entre autres exemples).

Auteur(s): Guy Giraud

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Le maquis du Vercors, Bir-Hakeim et Oradour-sur-Glane haut ▲

Le maquis du Vercors est à la fois connu pour les combats qui s’y déroulèrent à l’été 1944 (le général Alain Le Ray parlait de « la Bataille du Vercors ») et les représailles terribles exercées par l’occupant à la suite des combats, qui n’épargnèrent ni les résistants, ni les civils, ni le bétail, ni les habitations (La littérature associée évoque « le martyre du Vercors » ).

Les deux aspects sont indissociables et constituent, selon les termes employés par le général Zeller devant la Commission d’Histoire de la Seconde Guerre mondiale, « l’épopée tragique du Vercors ».

Cette  tragédie, « plaie au flanc de la Nation et fierté nationale », selon les termes du ministre Kader Arif, présent en juillet 2013 à Vassieux-en-Vercors, a été comparée par de grands témoins comme le général Koenig, héros de Bir-Hakeim, puis chef des FFI, à une « mission de sacrifice », comme Eugène Chavant, chef civil du Vercors, dans sa conférence du 6 février 1945 à « un Bir-Hakeim de la Résistance dans la métropole », comme l’Abbé Pierre à « un premier Oradour » en parlant spécifiquement de la répression du maquis de Malleval, dont il fut l'un des fondateurs. C’est ce dernier volet sombre, conséquence des autres volets, qui est abordé dans les documents qui suivent.

Auteur(s) : Philippe Huet
Source(s) :

Patrice Escolan et Lucien Ratel, Guide mémorial du Vercors résistant, Paris, éd. Le Cherche midi, 1994, p. 177.

Archives Famille Huet - Comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale, commission d'histoire de la Résistance (Vercors), 1re séance du 3 février 1961, témoignage du général Kœnig, tapuscrit, pp. 39-40.